
Dans la presse internationale ce mardi, la dimension internationale de l'attaque de Nairobi dont l'une des têtes pensantes pourrait être la fameuse "veuve blanche", bien connue des Britanniques ; l'éventuelle rencontre entre Barack Obama et le nouveau président iranien fait débat et enfin un retour sur le phénomène Merkel en Allemagne.
L’attaque de Nairobi, une attaque à caractère international à tous points de vue, explique L’Independent. Internationale en raison de la nationalité des victimes qui venaient du monde entier. En Une le journal publie les visages de certains originaires du Canda, du Ghana, du Pérou ou des Pays-Bas. Une attaque à caractère international aussi en raison de la nationalité des terroristes. Eux aussi venaient du monde entier : l’organisation qui a revendiqué l’attaque Al Shebab, citée par l’Independent affirme qu’il y avait notamment 2 britanniques, des syriens, des canadiens, des finlandais des russes ou encore des américains.
Et justement, y avait-il vraiment des Américains ? Le Daily Beast pose la question. Le journal en ligne cite une source haut placée du contre-terrorisme affirmant que le FBI est en train de vérifier les affirmations des Shebabs. La même source redoute qu’elles soient vraies.
Les terroristes seraient originaires de l’Etat du Minnesota, une région où se trouve la plus large population somalienne au monde, en dehors de Mogadiscio, explique le Daily Beast. Plusieurs citoyens Américains de cette région auraient déjà été impliqués dans des actions terroristes. Cette année, 3 d’entre eux avaient même mis en ligne une vidéo dans laquelle ils appelaient d’autres américains à les rejoindre dans des camps d’entrainement en Somalie, affirme le journal en ligne.
Autre interrogation, dans la presse britannique cette fois… elle porte sur l’identité d’une femme qui aurait été vue parmi les terroristes.
Il pourrait s’agir de celle que la presse britannique surnomme la "veuve blanche", la "white widow". C’est en tout cas ce croit la brigade anti-terroriste kenyane. Cette veuve blanche, Samantha Lewthwaite est bien connue des britanniques. C’est la femme de l’un des 4 terroristes qui s’est fait exploser le 7 juillet 2005. La Daily Mail cite une source de l’anti-terrorisme affirmant que cette jeune femme donnait des ordres pendant l’attaque. Cette convertie à l’Islam, depuis les attentats de Londres est devenue, selon le Daily Mail l’un des principaux recruteurs d’Al Qaïda en Afrique de l’Est. Elle est l’un des portes paroles d’Al Shebab. En 2007, elle s’était installée au Kenya. Elle aurait été liée à plusieurs attaques terroristes, notamment à Mombasa. Andrew Malone, le journaliste auteur de l’article, dit avoir d’abord été très dubitatif lorsqu’il a appris l’implication de cette femme de 29 ans dans des actions terroristes. Aujourd’hui, il écrit qu’il n’a plus aucun doute. Selon lui cette femme a bien participé à l’attaque de Nairobi. C’est une tueuse de sang froid, conclut-il.
Autre sujet du jour : l’ouverture à New York de l’Assemblée générale des Nations Unies. Et le geste d’ouverture du président iranien qui rencontrera François Hollande aujourd’hui, et qui a même proposé une entrevue avec Barack Obama, ce qui serait une première depuis la révolution iranienne de 1979. Pour l’instant l’administration américaine n’a pas accepté, mais elle n’a pas fermé la porte. De quoi susciter le débat dans la presse.
Un certain nombre de journaux demande à l’administration américaine de donner une chance à l’Iran. C’est le cas de l’International Herald Tribune qui publie le point de vue de Hooman Majd, un journaliste irano américain. Selon lui, les occidentaux doivent faire preuve d’ouverture pour encourager l’Iran à changer sa politique, notamment sur le dossier nucléaire et à revenir dans le concert des nations.
L’Independent dans son éditorial va dans le même sens. Selon le journal britannique, Hassan Rohani a déjà multiplié les gestes et paroles d’ouvertures (des libérations de prisonniers politiques ou encore les vœux récents à la communauté juive d’Iran). Cependant, la balle reste dans le camps du président iranien, qui selon l’Independent doit confirmer cette ouverture à la tribune de l’ONU. Seuls ses mots peuvent lui permettre ensuite de rencontrer Barack Obama. Une chance que devrait éventuellement saisir le président américain, puisqu’il permettrait d’ouvrir la voie vers un monde plus sûr et moins divisé, explique le quotidien.
En revanche, le Wall Street Journal, plus conservateur explique qu’une telle rencontre serait une erreur. Cela permettrait à la dictature iranienne de se donner une nouvelle légitimité sur la scène internationale sans aucune concession, affirme le journal américain. Car l’Iran continue de soutenir les ennemis des Etats Unis en Syrie, au Liban ou en Afghanistan. Cela permettrait aussi à l’Iran de gagner du temps. Alors que l’ouverture prétendue du régime n’est qu’un mirage, conclut le quotidien.
Pour terminer, on fait un petit tour par la presse allemande qui continue de saluer la victoire de Merkel. C’est en Une du Bild qui revient sur la folie Mutti-Masche. C'est-à-dire sur le phénomène Merkel que les allemands surnomment Mutti (maman). Le tabloïd publie cette photo d’une Merkel de dos, prise par le bras par un électeur.
Le tabloïd donne 5 raisons pour lesquelles le peuple aime tellement cette femme souvent perçue ici en France comme froide et austère. Elle est proche du peuple. Elle garde les pieds sur terre (elle fait par exemple elle-même ses gâteaux). Elle travaille à tête réfléchie, sans se précipiter. Elle est bien perçue par les femmes. Et enfin elle n’irrite personne. Finalement elle s’adresse à tous les Allemands qui se reconnaissent un peu en elle.