Presse internationale, jeudi 19 septembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, les critiques de la Russie concernant le rapport de l’ONU sur les armes chimiques en Syrie, où la diplomatie piétine. Les djihadistes, eux, avancent.
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On commence cette revue presse internationale avec les critiques de la Russie contre le rapport des experts de l'ONU sur les armes chimiques en Syrie.
Les Russes disent que ce rapport est partial, préconçu et politisé, ce qui augure mal des négociations en cours sur une résolution de l’ONU que les Occidentaux veulent contraignante à l'égard de Damas. "Le torchon brûle" avec Moscou, titre L’Orient Le Jour.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, promet de présenter des preuves du gouvernement syrien, démontrant que ce sont les rebelles qui ont utilisé des armes chimiques - en attendant, les négociations patinent, rappelle The Guardian, qui raconte que l’on ne goûte pas beaucoup, côté russe, ce qui est perçu comme de la précipitation de la part des Etats-Unis et de leurs alliés.
Bref, pas de quoi clarifier la position américaine, déjà très alambiquée, comme le montre ce dessin du International Herald Tribune, où l’on voit le camion de Barack Obama slalomer sur la route syrienne.
Et tandis que les négociations russo-américaines piétinent, d’autres pays tentent de reprendre la main sur le terrain diplomatique, la Chine, dont le président Xi Jinping recevait hier Abdallah II - c’est à la Une du China Daily.
Egalement appelé à la rescousse, l’Iran, dont le nouveau président Hassan Rohani vient de saluer le ton "positif et constructif" de Barack Obama et dit espérer des «petits pas» diplomatiques entre les deux gouvernements. L’Iran, donc, qui semble dans de bonnes dispositions, aurait tout à gagner à jouer un rôle plus actif dans le dossier syrien - c’est du moins ce que pense l’ex-chef des inspecteurs de l’ONU en Irak, Hans Blix, dans The Guardian.
Sur le terrain, en Syrie, les combats font toujours rage, et la fébrilité gagnerait désormais la capitale elle-même, Damas. The Independent évoque une ville quadrillée par l’armée, où "la vérité se fait aussi rare que l’espoir". Du côté des rebelles, le journal revient sur la façon dont les rebelles utilisent les moyens du bord, pour combattre l'armée régulière, comme le prouve une photo prise dimanche dernier, toujours à Damas, qui montre des combattants de l'Armée syrienne libre équipés de la tablette Apple pour lancer un obus.
Des rebelles inventifs, et surtout, de plus en plus liés à la mouvance islamiste. D’après une cartographie établie par l’ONU à Damas, que le Figaro a pu consulter, les groupes salafistes et djihadistes représenteraient désormais la moitié environ des rebelles engagés dans le renversement de Bachar el-Assad. L’Armée syrienne libre, soutenue par l’Occident, ne pèserait, en revanche que très faiblement sur le terrain. Le journal rapporte qu’au cours des trois dernières semaines, une douzaine de leaders qui refusaient de passer sous le contrôle d’al-Qaida ont été liquidés, comme en Irak.
La mouvance djihadiste en Syrie qui attirerait enfin de plus en plus de jeunes, notamment en France, d’après le Monde, qui évoque le chiffre de 350 Français, possiblement tentés par cette destination facile d’accès, actuellement surveillés par les services de renseignement.
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