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Air France prévoit de supprimer 2 800 nouveaux postes via un plan de départ volontaire. Le PDG de la compagnie aérienne a expliqué qu'il s'agissait de s'adapter à une conjoncture économique particulièrement difficile dans le transport aérien.

Engagée dans un vaste plan de restructuration, la compagnie aérienne Air France a annoncé, mercredi 18 septembre, que les suppressions de postes annoncées en juillet se montaient au nombre de 2 800 postes. Selon son PDG, Frédéric Gagey, il s'agit pour la compagnie aérienne de s'adapter à une conjoncture économique jugée particulièrement difficile dans le transport aérien. Il a précisé que ces coupes se feraient par le biais d'un plan de départs volontaires.

"Nous venons d'avoir le chiffre qui a été discuté aujourd'hui, c'est 2 800 postes", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse organisée en marge de la tenue d'un comité central d'entreprise.

Inquiétude des syndicats

Compte-tenu de l'ampleur des nouvelles coupes, les syndicats craignent que les départs volontaires ne suffisent pas à répondre au nombre des suppressions de poste avancé par la direction.

"Si le plan de départ volontaire (PDV) ne recueille pas assez de souscriptions et reste inférieur au nombre de postes supprimés, que vont devenir les gens dont les postes sont supprimés et qui ne souscrivent pas au PDV", s'inquiète Michel Salomon, représentant syndical CFDT.

On est conscient des difficultés de l'entreprise mais on ne s'attendait pas forcément à un chiffrage à cette hauteur-là", avait déjà déclaré Béatrice Lestic, secrétaire générale de la CFDT, à la première annonce qui indiquait plus de 2 500 emplois voués à disparaître.

Les nouvelles suppressions viendront s'ajouter aux 5 122 postes déjà supprimés entre 2012 et fin 2013 dans le cadre du plan de restructuration Transform 2015, lancé en janvier 2012. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont fondu de 5 600 postes, passant de 106 300 salariés à 100 700, intérimaires compris.

Le plan Transform 2015, qui concerne le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, vise deux milliards d'euros d'économies en trois ans, grâce à une amélioration de la productivité, et prévoit de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.

Avec dépêches