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La justice ordonne le gel des avoirs des chefs des Frères musulmans

La justice égyptienne a ordonné mardi le gel des avoirs des principaux dirigeants des Frères musulmans. Plusieurs d'entre eux, sont actuellement détenus et jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.

En Égypte, la justice a ordonné, mardi 17 septembre, le gel des avoirs des principaux dirigeants islamistes du pays, notamment ceux des Frères musulmans, la confrérie de l'ex-président Mohamed Morsi destitué par l'armée, a-t-on appris de source judiciaire.

Par ailleurs, Gehad al-Haddad, porte-parole de la confrérie a également été arrêté un peu plus tard dans la journée. Sous le coup d'un mandat d'arrêt comme de nombreux membres de la confrérie, il était très actif sur les réseaux sociaux et s'exprimait régulièrement dans les médias.

Une quinzaine de personnalités visées

Réclamé par le parquet, le gel des avoirs vise notamment Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, et ses deux adjoints Khairat al-Chater et Rachad al-Bayoumi, actuellement détenus et jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi. Parmi eux, Khairat al-Chater, riche homme d'affaires, passe pour être le grand argentier des Frères musulmans.

Outre les dirigeants de la puissante confrérie, plusieurs de leurs alliés sont également visés, notamment le leader salafiste Hazem Abou Ismaïl et le prédicateur pro-Morsi, Safwat Higazi, également incarcérés.

Au total, une quinzaine de figures de l'islam politique égyptien sont ainsi privées de leurs avoirs.

Depuis la destitution et l'arrestation le 3 juillet de Mohamed Morsi, les nouvelles autorités installées par l'armée ont lancé une vaste campagne contre la confrérie et ses alliés islamistes, à l'exception notable du parti salafiste al-Nour, qui a été associé à la transition.

La répression a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l'armée et la police ont détruit deux campements de milliers d'islamistes réclamant le retour au pouvoir du président déchu, le premier élu démocratiquement du pays.

Durant ces violences et la semaine qui a suivi, plus d'un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2 000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.

Avec dépêches