
Pas épargné par le tirage au sort de la Ligue des champions, l’OM débute mercredi soir sa campagne européenne par la réception d’Arsenal. Et pour les Phocéens, dont le groupe comprend aussi Dortmund et Naples, une victoire à domicile est essentielle.
Sur la Canebière, difficile de trancher entre euphorie et inquiétude. À la différence du PSG, qui a plutôt été épargné par le tirage au sort, l’Olympique de Marseille entame sa campagne européenne par un programme alléchant mais sujet aux désillusions précoces. Les Phocéens, qui ont hérité du "groupe de la mort", devront se qualifier aux dépens d’Arsenal, qui a au compteur16 participations consécutives en phase de poules, du Borussia Dortmund, finaliste de la dernière édition, et de Naples, dont le recrutement estival fait l’unanimité (notamment Reina, Albiol, Callejon et Higuain).
Un défi de haute volée qui séduit les supporters, assurés de voir de belles affiches, mais qui plombe tout de même fortement les ambitions olympiennes au niveau européen. Face à Arsenal, mercredi 18 septembre, les Marseillais devront impérativement prendre les trois points dans un groupe où chaque faux pas pourrait se payer directement.
Les Gunners sont de retour
Mais en face, les hommes d’Arsène Wenger voudront matérialiser sur le terrain les nouvelles ambitions du club. Après plusieurs années de relative rigueur en matière de transferts, les Gunners ont cassé leur tirelire pour s’offrir l’ex-Madrilène Mesut Özil. Un investissement à 50 millions d’euros qui doit leur permettre de franchir un cap. Et sur le terrain, la différence se fait sentir. Les Gunners, apathiques ces derniers mois, ont réalisé un début de saison canon. Ils pointent à la deuxième place de Premier League avec neuf points et huit buts marqués en quatre matches.
Les statistiques européennes vont également dans le sens des Londoniens. Sur neuf déplacements chez des clubs français, Arsenal n’est jamais rentré bredouille. L’an passé, en Ligue des champions, les Gunners avaient rapporté trois points de la Mosson, face à Montpellier (1-2). Et deux ans auparavant, Marseille, déjà, avait alimenté ces statistiques s’inclinant 0-1 en toute fin de match.
Du talent mais peu d’expérience
Si l’opposition promet d’être relevée, l’Olympique de Marseille ne manque pas d’arguments. Les Olympiens devront avant tout s’appuyer sur leur bon début de saison (3 victoires consécutives), malgré un sérieux ralentissement depuis deux semaines. Après un départ tonitruant, l’OM a concédé sa première défaite de la saison contre Monaco (1-2) avant d’arracher un nul peu reluisant face à Toulouse (1-1) en toute fin de match.
Ce soir, le retour d’André Ayew, suspendu face au Téfécé le week-end dernier, devrait redynamiser considérablement un côté droit laborieux depuis deux matches. Pourtant, profitant de la manne rapportée par la qualification directe en Ligue des champions, les Phocéens se sont considérablement renforcés, avec les arrivées de Dimitri Payet, Giannelli Imbula et Florian Thauvin notamment.
Les cadres au front
Mais si la qualité de son recrutement peut permettre à l’OM de jouer les trouble-fête en Ligue 1, l’effectif mis à la disposition d’Elie Baup semble tout de même un peu léger pour la Ligue des champions. Pour exister, l’OM devra donc s’appuyer sur ses cadres, notamment Mathieu Valbuena, qui compte 44 matchs de C1, ou Steve Mandanda, qui fêtera ce mercredi son 37e match au plus haut niveau européen.
À l’Olympique de Marseille de déjouer les pronostics et prouver ainsi que le talent peut prendre le pas sur l’expérience. Mais avec les six duels qui se profilent, dont le premier face à Arsenal dès ce soir, les jeunes pousses olympiennes devront apprendre vite.