Presse internationale, lundi 16 septembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, l’accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien : salué comme une chance pour la paix par les uns, perçu comme une défaite d'Obama par les autres.
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On commence cette revue de presse internationale avec la Syrie. Le rapport de l’ONU sur l’utilisation d’armes chimiques va être remis aujourd’hui.
Ce rapport va "conclure de manière accablante" à l'utilisation d'armes chimiques, a déjà dit le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Pas de suspense en vue, donc, de ce côté-là. En revanche, beaucoup d’attentes et d’interrogations concernant l’accord russo-américain conclu ce week-end sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien. The Independent veut y voir "une chance pour la paix" et parle d’une "réussite étonnante", d’une avancée contre toute attente : "Nous, Britanniques, avons de quoi nous féliciter : nos parlementaires obstinés ont aidé les premiers à écarter l’option de la guerre."
Satisfaction, aussi, du côté de la Chine, alliée de Moscou dans ce dossier. Le dessin que publie ce matin The China Daily est sans équivoque : la baudruche de la menace américaine s’est dégonflée, à la plus grande satisfaction d’Assad.
Sans équivoque, non plus, ce dessin du Wall Street Journal, où l’on voit Poutine signer des deux mains un accord qui l’autorise à continuer de soutenir la répression. En guise de stylo, il tient dans sa main un missile.
The Wall Street Journal a milité en faveur d’une intervention, et il explique ce matin que Barack Obama a fini par se perdre dans le souk moyen-oriental, la Russie jouant dans cette histoire le rôle de l’arnaqueur qui, après avoir égaré l’étranger dans le labyrinthe du souk, joue au sauveur en lui proposant de l’en sortir. "La survie du régime syrien, écrit The Wall Street Journal, était une ligne rouge pour la Russie, une vraie ligne rouge à ne pas franchir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Moscou a donné la preuve de sa constance sur ce sujet. Aujourd’hui, Barack Obama a perdu de sa superbe, lui dont l’intimité avec l’Orient était feinte, lui qui croyait être au mieux avec le grand monde musulman, se retrouve désormais à la merci de la Russie."
La rébellion syrienne a exprimé sa frustration après l'accord russo-américain, et demande également une interdiction pour le régime d'utiliser les missiles balistiques et l'aviation contre les civils. Plus isolée que jamais l’opposition continue de prêcher dans le désert. Quel est aujourd’hui l’état de ses forces ? D’après The Daily Telegraph, qui cite une étude de l’institut britannique de défense IHS Jane’s, quelque 100 000 hommes seraient désormais engagés dans le combat. Des forces extrêmement éclatées, puisque les combattants se seraient divisés en près de 1 000 groupes différents depuis que la guerre civile a éclaté, il y a deux ans et demi. La moitié de ces forces rebelles serait constituée de djihadistes, et parmi eux, près de 10 000 combattants, venant de plusieurs pays, feraient partie de groupes liés à Al-Qaida, tandis qu'entre 30 000 et 35 000 autres seraient des islamistes membres d’autres groupes extrémistes – différents des premiers en ce sens qu'ils seraient uniquement centrés sur le conflit syrien.
Une lutte sans merci dont les civils sont les victimes collatérales, rappellent ce matin 50 médecins éminents dans la lettre ouverte qu’ils ont écrite à la revue médicale The Lancet. Ces médecins du monde entier appellent à l’aide. Ils veulent alerter l’opinion sur l’état de délabrement du système de santé syrien.
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