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Une série de répliques a secoué le centre de l'Italie. Le dernier bilan fait état de 278 morts et 28 000 sans-abri. Le président Napolitano est arrivé dans la matinée à L'Aquila. Les funérailles nationales des victimes auront lieu vendredi.

AFP - Le bilan du terrible séisme de lundi dans le centre de l'Italie pourrait approcher les 300 morts alors que la terre continue de trembler et qu'il ne restait pratiquement plus d'espoir jeudi de retrouver des survivants.
   

Le président de la République Giorgio Napolitano est arrivé dans la matinée à L'Aquila, épicentre du séisme, alors que se préparent les funérailles nationales des victimes qui auront lieu vendredi.
   

Les rescapés du tremblement de terre se sont réveillés difficilement après une nouvelle nuit dans le froid, l'inconfort et le stress, rythmée par de fortes répliques.

Selon un dernier bilan provisoire des carabiniers, le bilan s'est alourdi à 278 morts jeudi matin, quatre jours après le séisme qui a frappé les Abruzzes (centre) dans la nuit de dim

anche à lundi, le plus meurtrier dans le pays depuis 30 ans.

Entre vingt et trente personnes sont toujours portées disparues et le nombre des blessés est de 1.170, dont 179 dans un état grave, selon les carabiniers. Le nombre de sans-abri est estimé à 28.000.

Au moins deux nouveaux corps ont été dégagés dans la nuit, n

otamment dans un foyer d'étudiants qui s'était écroulé comme un château de cartes lundi.

De nouvelles répliques au cours de la nuit

La plus forte secousse, ressentie par les journalistes de l'AFP mais aussi perçue à Rome et dans d'autres grandes villes du pays, a été enregistrée à 02H52 (00H52 GMT) et a atteint une magnitude de 5,2 sur l'échelle de Richter.
   

Au total 17.772 personnes ont passé une nouvelle nuit dehors dans les 2.962 tentes fournies par les autorités ou dans les centaines de voitures qui remplissent les parkings de la ville.

Vers 6H30 (4H30 GMT), dans le campement de sans-abri d'Onna, hameau martyr, touché de plein fouet par le séisme, les rescapés se réveillaient lentement et commençaient à sortir du village de tentes. Sur le parking adjacent, les occupants d'une centaine de voitures aux vitres embuées étai

ent encore endormis.

Les conditions de vie sont difficiles en raison de l'absence d'eau chaude, le gaz ayant été coupé, du manque de douches, de toilettes chimiques et d'énergie électrique, ce qui rend notamment compliqué le rechargement des mobiles.

L'espoir de retrouver des survivants était extrêmement ténu jeudi, les nouvelles secousses compliquant la tâche des sauveteurs en rendant encore plus instables les décombres des habitations.

Les recherches se poursuivront jusqu'à dimanche, a annoncé le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni.
   

Les deux premières victimes du séisme ont été enterrées mercredi, l'une dans la région touchée par le séisme, l'autre dans celle voisine du Molise.

La cérémonie d'hommage national sera présidée par le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone. Les drapeaux de tout le pays seront en berne.

Le pape Benoît XVI a annoncé qu'il "espérait" se rendre "dès que

possible" sur les lieux de la catastrophe où 8.500 secouristes sont à pied d'oeuvre.

Alors que 10.000 bâtiments et maisons ont été détruits, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a suggéré que la reconstruction soit divisée en 100 projets dont chacun serait pris en charge par l'une des 102 provinces italiennes, sous le contrôle du gouvernement.

Le Cavaliere a également évoqué l'"adoption d'une église ou d'un monument historique" par des institutions ou des gouvernements étrangers pour financer leur reconstruction.

   
Selon une première estimation gouvernementale, au moins 1,3 milliard d'euros seront nécessaires pour la reconstruction.