Le ministre français des Affaires étrangères a salué dimanche depuis Pékin, où il est en visite, l'accord russo-américain sur l'élimination des armes chimiques en Syrie. Mais la France attend le rapport de l'ONU pour arrêter sa position.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est exprimé dimanche 15 septembre à Pékin au sujet de l'accord conclu la veille par ses homologues russe et américain sur la Syrie. "C'est une avancée importante, mais c'est une première étape", a souligné le ministre français devant la presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois, Wang Hi.
"Ce qui apparaissait impossible quelques jours auparavant, maintenant devient possible. En effet, il y a seulement une semaine, le régime syrien n'admettait pas qu'il soit à la tête d’un arsenal chimique de plus de 1 000 tonnes et qu’il y ait eu un massacre chimique le 21 août. Une semaine plus tard, les choses ont heureusement bougé et il faut s’en feliciter."
"Il est prévu, dans le cadre du chapitre 7, que s'il y a des actes qui ne sont pas conformes avec les engagements, le Conseil de sécurité devra être saisi. Il n'y aura pas de sanction automatique mais il y aura un recours automatique au Conseil de sécurité par le chapitre 7. Le plus important c'est de suivre d'une manière extrêmement précise l'application des engagements pris et s'il y a dérives par rapport à ces engagements, il y aura immédiatement réaction" a encore affirmé Laurent Fabius.
La suite à donner à cette avancée est, selon le chef de la diplomatie française, de renforcer l'opposition syrienne modérée, pas les "terroristes". Samedi, il avait indiqué que la France "tiendrait compte du rapport des inspecteurs de l'ONU publié lundi sur le massacre de Damas pour arrêter sa position".
Au terme de près de trois jours de négociations à Genève, les États-Unis et la Russie ont conclu samedi un accord prévoyant un démantèlement complet des armes chimiques détenues par le gouvernement du président Bachar al-Assad d'ici le premier semestre 2014. Ces dernières semaines, la France était partisane, aux côtés de Washington, d'une intervention militaire contre Damas.
Avec dépêches