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Marseille : après la mort de son fils, José Anigo veut agir dans les cités

Une semaine après la mort de son fils, tué par balles à Marseille, José Anigo, le directeur sportif de l'OM, s'est exprimé vendredi dans L'Équipe. Face aux violences dans la cité phocéenne, il se dit prêt à agir dans les cités.

Meurtri par l’assassinat de son fils Adrien, âgé de 29 ans, abattu le 5 septembre lors d'un règlement de comptes, dans les quartiers nord de Marseille, José Anigo, le directeur sportif de l’OM, a accordé sa première interview au quotidien L’Équipe. Malgré la douleur, l’ancien footballeur a surtout voulu lancer un appel au calme et à la fin des violences qui secouent la cité phocéenne.

"À Marseille, les gens se tuent pour des conneries. Il y a beaucoup trop de morts dans cette ville. Ce sont souvent des gamins de moins de 30 ans qui sont emportés par la violence. Il faut que ça s’arrête", a expliqué José Anigo, qui a lui-même grandi dans les quartiers nord.

Pour tenter d’améliorer la situation, il ne souhaite pas que les politiques récupèrent son histoire à l’approche des élections municipales (23 et 30 mars 2014), mais il se propose "d’aller dans les cités, mener des actions, développer de vraies idées pour que la partie nord de notre ville, tellement riche humainement, ne se sente plus laissée à l’abandon". Selon lui, l’Olympique de Marseille pourrait s’engager à ses côtés dans ce combat : "Si je demande à ce que l’OM s’y implique, l’OM s'impliquera".

"Des amalgames pourris"

Interrogé par le quotidien sportif sur un éventuel lien entre le club de football et la mort de son fils, qui avait été incarcéré en 2007 pour une série de braquages, José Anigo a fait part de sa colère : "Tous ces amalgames pourris, je veux que ça s’arrête, ça me rend fou. J’en ai vraiment assez. Mon fils aimait le foot, il venait voir les matchs mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l’OM".

Le directeur sportif a annoncé dans cet entretien qu’il avait porté plainte contre X pour assassinat devant le procureur de la République de Marseille, mais aussi contre Canal + et les Guignols à la suite d’un sketch sur la disparition de son fils. "On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort", a-t-il déclaré très ému.