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Bachar al-Assad a confirmé lors d'une interview à la télévision russe que la Syrie placerait son arsenal chimique sous contrôle international, conformément à la proposition de Moscou. Il nie avoir cédé aux pressions américaines.

Dans une interview, jeudi, à la télévision russe, le président syrien a déclaré qu'il acceptait la mise sous contrôle international de son arsenal chimique, comme le lui proposait Moscou, son fidèle allié. Il réfute cependant avoir cédé aux pressions de Washington et appelle les États-Unis à cesser leurs menaces.

L'ONU a reçu la demande de Damas à la convention sur l'interdiction des armes

L'ONU a annoncé avoir reçu la demande de Damas qui souhaite signer la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques.

"Au cours des dernières heures, nous avons reçu un document de la part du gouvernement syrien qui est en cours de traduction, qui doit être un document d'adhésion à la Convention sur les armes chimiques", a déclaré un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

"La Syrie place ses armes chimiques sous contrôle international à cause de la Russie. Les menaces américaines n'ont pas influencé cette décision", a déclaré Bachar al-Assad, selon des propos rapportés par l'agence Interfax. Il a également indiqué que Damas allait envoyer des documents à l'ONU en vue d'un accord.

La télévision russe n'a pas donné plus de détails sur le contenu de cette interview, se contentant d'indiquer qu'elle serait diffusée "prochainement".

"Une chance pour la paix"

Les États-Unis menaçaient depuis plusieurs jours de recourir à la force après l'attaque chimique du 21 août qui a fait plusieurs centaines de victimes dans un faubourg de Damas. La perspective de frappes s'était toutefois éloignée depuis que la Russie a proposé à la Syrie de placer ses armes chimiques sous contrôle international et de les détruire, selon un plan qui doit être discuté plus tard dans la journée par les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain John Kerry, à Genève.

"Il y a une chance pour la paix en Syrie et il ne faut pas la laisser passer", a jugé à ce titre Sergueï Lavrov. Montrant patte blanche, les Russes ont d’ailleurs transmis aux Américains un plan en quatre étapes. La première est l'adhésion de Damas à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), révèle le quotidien russe "Kommersant". La Syrie devrait ensuite indiquer la localisation de son arsenal, évalué par certains experts à 1 000 tonnes, y autoriser l'accès aux inspecteurs de l'OIAC, avant de décider de la manière de le détruire.

Avec dépêches