logo

11 septembre 2001 : une commémoration marquée par les tensions en Syrie

Des millions d’Américains à travers le pays ont commémoré les attentats des tours jumelles qui avaient coûté la vie à près de 3 000 personnes le 11 septembre 2001. Une cérémonie toutefois marquée par les tensions entourant le dossier syrien.

Comme chaque année depuis 12 ans, c’est avec une émotion immense et beaucoup de larmes que les Américains ont célébré mercredi le douzième anniversaire des attentats du 11-Septembre. À 8h46 précises (12h46 GMT), l'heure exacte où le premier avion avait frappé la tour Nord du World Trade Center, une minute de silence a été observée à New York par les familles des victimes et des élus rassemblés au mémorial du 11 septembre.

À Washington, les mêmes scènes de recueillement ont été observées. Le président Barack Obama, le vice-président Joe Biden et leurs épouses sont apparus, la main sur le cœur, dans les jardins de la Maison Blanche. "Nos cœurs ont toujours mal", a déclaré peu après le président, lors d'une cérémonie au Pentagone qui avait été l'une des cibles des attentats du 11 septembre.

À New York, une minute de silence a été également observée à 09h03, à l'heure où la deuxième tour avait été frappée, à 09h37, heure de l'attaque contre le Pentagone, et 10h03, quand le quatrième avion de ligne détourné par un commando d'Al-Qaïda s'était écrasé dans un champ à Shanksville, en Pennsylvanie, entre Washington et New York.

Tensions autour de la Syrie

La cérémonie se déroulait toutefois cette année dans un contexte particulièrement sombre, marqué par les tensions diplomatiques autour de la Syrie et l'inquiétude d'une majorité d'Américains hostiles à une intervention dans ce pays, après deux guerres, en Irak et Afghanistan, qui ont coûté des centaines de milliards de dollars et tué quelque 7 000 jeunes Américains.

La veille, dans un discours solennel à la nation, Barack Obama avait accepté de laisser une chance à la voie diplomatique avant de déclencher une éventuelle opération militaire en Syrie.

Rappelant que l'option militaire restait toutefois sur la table, Obama a promis aux Américains que dans ce cas, il ne ''s'agirait pas d'un autre Irak ou d'un autre Afghanistan", et que les États-Unis n'enverraient pas de soldats au sol. Il s'est cependant dit déterminé à maintenir la "pression" sur le régime du président Bachar al-Assad.

Avec dépêches