
Presse française, lundi 2 septembre. Au menu de la presse française ce matin, l’éventuelle intervention en Syrie, pour laquelle Obama demande finalement l’aval du Congrès américain, mettant ainsi son homologue François Hollande dans l’embarras.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de la presse française, ce matin, la Syrie et la décision de Barack Obama de demander au Congrès un vote sur les frappes.
Après l’abandon britannique, voici donc un nouveau contretemps pour François Hollande, qui dit ne pas envisager un vote préalable au Parlement. Le président français se retrouve très isolé, "piégé", d’après Libération, qui s’interroge sur le bien-fondé de la stratégie franco-américaine. Libé trouve "douteux" les raisonnements français et américains, qui estimeraient que "Bachar el-Assad doit arrêter de gazer son peuple, mais (peut) continuer à le massacrer par d’autres moyens".
François Hollande est "piégé", confirme le Figaro, qui revient sur les critiques de la droite. Le journal rappelle que le principe d’une intervention est de plus en plus remis en question en France, où l’opposition exige désormais une consultation préalable des parlementaires. Le Figaro rappelle qu’à aucun moment Barack Obama n’a mentionné la France en annonçant samedi sa décision de s’en remettre au Congrès. "C’est dire le peu de cas qu’il fait de François Hollande, qui se croyait promu meilleur allié des Etats-Unis", ironise le journal, qui voit dans la volte-face d’Obama le résultat de sa "bévue" à propos de la fameuse "ligne rouge".
Déjà bien chargée, "la rentrée de François Hollande (est) minée par la crise syrienne", tirent les Echos. Le journal évoque une crise qui vient se superposer à la crise: face au chaos syrien, l’Occident fait preuve d’une grande confusion, estime le chercheur Dominique Moïsi, qui évoque "la perte de crédibilité de la parole du président des Etats-Unis", mais estime que cette confusion ne peut pas, ne doit pas empêcher l’Occident d’agir : "Il serait dangereux de ne rien faire", prévient-il, car "derrière le chimique syrien, il y a le nucléaire iranien."
Mais les opposants à une éventuelle intervention ne voient pas de justification à un engagement français aux côtés des Etats-Unis. Pour l’essayiste Roland Hureaux, intervenir en Syrie n’aurait aucun "intérêt". "On chercherait en vain des intérêts majeurs" qui justifieraient cette "terrible prise de risque" - à lire dans le Figaro.
Et il y a aussi le mécontentement sur la forme, comme celui qu’exprime le professeur Philippe Droz-Vincent sur le site du Monde. Il dit ne pas imaginer une intervention sans l’aval de l’ONU, en mettant en garde les Occidentaux contre "le sentiment d’urgence des victimes civiles qui meurent".
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.