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Préoccupé par les conditions anticonstitutionnelles de la prise de pouvoir par Andry Rajoelina, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé un rapide retour à l'ordre constitutionnel par des élections.

AFP - Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit préoccupé mardi par les conditions anticonstitutionnelles dans lesquelles le pouvoir a changé de mains récemment à Madagascar et a demandé un retour rapide à la normale par la voie d'élections, a indiqué un responsable onusien.

"Les membres du Conseil ont exprimé de sérieuses préoccupations concernant les moyens anticonstitutionnels par lesquels l'ancien maire (d'Antananarivo, Andry Rajoelina) a pris le pouvoir", a déclaré à la presse Haïlé Menkerios, sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques, chargé de l'Afrique.

"Ils ont vivement souhaité un retour rapide à l'ordre constitutionnel par un processus de transition basé sur un consensus de tous les acteurs et parties intéressées de Madagascar", a-t-il ajouté.

"C'est aux parties de décider, personne ne leur dicte quoi que ce soit (...) mais un retour à l'ordre constitutionnel ne peut venir que de l'organisation rapide d'élections pour que le peuple de Madagascar décide", a ajouté le diplomate onusien.

M. Menkerios s'exprimait après avoir rendu compte au Conseil, à huis clos, de la situation dans la Grande île, où il avait été envoyé comme émissaire par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors des troubles politiques du mois dernier.

Les autorités de transition à Madagascar, dont la prise de pouvoir est contestée par la communauté internationale, ont proposé vendredi une élection présidentielle en octobre 2010.