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"Tués par les mitrailleuses, tués par les chars, tués par les hélicoptères… et les armes chimiques"

Presse internationale, mardi 27 août 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, les préparatifs d’une intervention militaire en Syrie.

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On consacre cette revue de presse internationale à la Syrie, où l’utilisation d’armes chimiques est désormais "indéniable", d’après le Département d’Etat américain, qui évoque une "obscénité morale".
Les Etats-Unis se sont lancés dans des consultations diplomatiques tous azimuts, et préparent ce que The Wall Street Journal définit comme constituant leur "réponse" à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie - ce matin ça ne fait plus guère de doute, ce sera une réplique armée.
La nature et l’ampleur du crime ne laissent finalement pas de place à un autre type de solution - c’est ce qu’explique ce dessin que nous avons trouvé dans The Guardian, où l’on voit Obama faire face à Poutine. Obama qui a beau peser le pour et le contre, rien n’y fait: le poids des morts pèse trop lourd dans la balance.
Le département d’Etat américain vient de reporter la rencontre prévue demain avec la Russie sur la situation en Syrie. C’est une décision que les Russes disent "regretter", mais ce matin, raconte The Independent, c’est comme si leurs menaces tombaient dans l’oreille d’un sourd. Oui, confirme le journal, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se préparent à bombarder la Syrie.
Mais à peine annoncée, cette stratégie de frappes dites «chirurgicales est déjà remise en cause, et critiquée notamment par Foreign Policy, qui regrette qu’elle ne s’accompagne pas d’une vision plus globale, à long terme. Le site américain évoque une «stratégie low cost», en expliquant que ce type de stratégie ne débouche en général sur rien, ou pas grand-chose.
Une critique qu’on retrouve du côté du Washington Post, qui écrit que "les conséquences dangereuses que Barack Obama semblait redouter jusque là sont nées de l’inertie américaine, mais elles pourraient désormais être renforcées par l’intervention qui se prépare" - bref, les Etats-Unis réussiraient le tour de force d’en faire à la fois trop et pas assez, se seraient finalement décidés à agir, mais trop tard.
Et c’est une idée assez largement partagée ce matin, comme le montre ce dessin du International Herald Tribune, où l’on voit une montagne de morts. Il y a ceux qui ont été tués par les attaques aériennes d’Assad, ceux qui ont été tués par les mitrailleuses d’Assad, ceux qui ont été tués par les snipers d’Assad, ceux qui ont été tués par les hélicoptères d’Assad, ceux qui ont été tués par les chars d’Assad, ceux qui ont été tués par l’artillerie d’Assad - et il y a peut-être désormais, peut-être, disent deux experts de l’ONU, ceux qui ont été tués par les armes chimiques d’Assad. Ce qui implique qu’on arrête, enfin, Bachar el-Assad.
La famille Assad qui ne semble avoir rien changé au cours de sa vie. Le quotidien panarabe basé à Londres Asharq Al Awsat ironise sur le fait qu’elle aurait tort de ne pas le faire. Pourquoi s’en faire, finalement, alors que la communauté internationale laisse se perpétuer le conflit depuis plus de deux ans ?
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