Le président français a affirmé, lors de la Conférence des ambassadeurs à l'Élysée ce mardi, que "la France était prête à punir" les responsables du "massacre chimique" près de Damas. Washington et Londres se disent également prêts à intervenir.
Alors que le régime syrien est accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son propre peuple lors d'une attaque le 21 août près de Damas, les pays occidentaux ont multiplié les annonces, mardi 27 août, préparant le terrain pour une intervention militaire.
Principales déclarations :
• Lors de la Conférence des ambassadeurs français, le président François Hollande a affirmé, mardi 27 août, que le "massacre chimique" de Damas ne pouvait pas rester sans réponse, clamant que la France était prête à "punir" ceux qui ont "gazé des innocents".
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"J’ai décidé d’accroître notre soutien militaire à la coalition nationale syrienne", a, en outre, indiqué le chef de l’État français, en annonçant par ailleurs la tenue d’un Conseil de défense mercredi.
• Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déclaré, mardi 27 août, dans une interview à la BBC, que les États-Unis étaient "prêts" à mener une action militaire en Syrie, si le président Barack Obama donnait son aval.
"Nous sommes préparés. Nous avons positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président", a lancé le chef du Pentagone, actuellement en tournée en Asie du Sud-Est. "La Syrie a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple", a-t-il par ailleurs affirmé, avant d’annoncer : "Nous allons avoir très bientôt plus d'informations à présenter".
• Le président américain, Barack Obama, n'a pas encore pris de décision sur d'éventuelles frappes militaires contre les forces gouvernementales syriennes après les attaques chimiques présumées qu'elles auraient conduites dans un faubourg de Damas la semaine passée, a cependant déclaré un haut responsable de l'administration américaine, mardi.
it• En Syrie, l’opposition au régime de Bachar al-Assad a affirmé qu’une intervention militaire était attendue dans les prochains jours. Elle a par ailleurs affirmé avoir discuté avec les pays alliés des cibles à frapper, dont des aéroports, des bases militaires et des dépôts d’armes.
• À Londres, le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a écourté ses vacances, a rappelé les membres de la chambre des Communes, actuellement en congé parlementaire, pour débattre jeudi de la situation en Syrie.
• En réaction aux menaces occidentales, le régime syrien a martelé qu'il se défendrait en cas de frappe. "Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre [...] La seconde alternative est la meilleure", a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem. "Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre", a-t-il ajouté. Selon lui, une intervention militaire "servira les intérêts d'Israël et en deuxième lieu du Front al-Nosra", groupe djihadiste combattant avec les rebelles et qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.
Voisin direct de la Syrie, Israël a pour sa part promis une riposte "violente" si Damas attaquait son territoire en réaction à l’intervention étrangère.
Avec dépêches