Presse internationale, lundi 26 août 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, l’éventualité de frappes occidentales sur la Syrie. Pour ou contre ? La question fait débat.
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On consacre cette revue de presse internationale à la Syrie, où le régime a finalement autorisé les experts de l’ONU présents à Damas à se rendre sur le lieu de l’attaque chimique de la semaine dernière.
D’après The Huffington Post, leur enquête devrait commencer aujourd’hui - enquête limitée toutefois, dans la mesure où ces experts n’auront pas le droit de chercher à identifier les responsables de cette attaque, et surtout parce qu’après presque une semaine, les preuves de ce qui s’est passé ont très probablement "pu être détruites". La Syrie fait mine d’obtempérer, après que les chancelleries occidentales ont commencé à accorder leurs violons, à mettre la pression sur Damas et à envisager une possible réponse armée.
En quoi consisterait cette éventualité ? D’après The Daily Mail, les responsables militaires américains et britanniques seraient en train d’établir une liste de cibles potentielles pour frapper le cœur du régime. Le journal rappelle que c’est sa maîtrise des airs qui a permis au régime de prendre l’avantage sur la rébellion, il rapporte que d’éventuelles frappes occidentales pourraient aussi cibler les unités syriennes soupçonnées d’être à l’origine des attaques chimiques. S’agissant de l’attaque de la semaine dernière, le journal révèle qu’elle pourrait avoir été lancée par la 155e brigade de la 4e division blindée de l’armée syrienne, une division dont la base se trouve dans une zone montagneuse à l’ouest de Damas, et qui est dirigée par le frère de Bachar el-Assad, Maher.
Mais selon The Washington Post, la situation en Syrie pourrait requérir davantage de moyens que le lancement de missiles de croisière. Eliot A.Cohen, l’expert militaire qui livre ce matin son analyse dans le journal, explique que les frappes aériennes sont comme la façon dont on fait sa cour de nos jours : une forme de séduction sans engagement ou, pour résumer, une stratégie sans lendemain. "Certes, écrit-il, la tentation est grande de suivre la stratégie suivie en son temps par Clinton : une salve de tirs futile, et dans la foulée, une séquence d’autocongratulation et la tentative de passer à autre chose. Mais cette stratégie ne fonctionnerait pas en Syrie, où un régime minoritaire est en train de se battre pour sa survie et parviendrait à venir à bout d’une douzaine de bigbangs."
Le régime syrien est peut-être minoritaire, mais il dispose de plusieurs alliés de poids, au premier rang desquels l’indéfectible Russie. Dans l’interview qu’il a accordée au journal pro-gouvernemental Izvestiya, Bachar el-Assad martèle que ceux qui le combattent sont une poignée de terroristes à la solde d’Al-Qaida, et que les accusations de recours aux armes chimiques, non seulement ne sont pas prouvées, mais sont la preuve de l’avancée des forces syriennes face aux "terroristes".
Mise en doute par The Washington Post, l’efficacité d’éventuelles frappes aériennes est même jugée dangereuse par The Independent, qui rappelle "l’effrayant précédent" afghan et "le bain de sang sectaire" en cours en Irak.
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