Presse française, Jeudi 22 août. Au menu de la presse française ce matin, les accusations d’utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas, les prises de position de Manuel Valls, en France. Et les prophéties peut-être auto-réalisatrices de François Hollande.
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On commence cette revue de presse française avec ces accusations de recours aux armes chimiques en Syrie. Des accusations formulées par l’opposition syrienne, et sur lesquelles le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé à ce que «la lumière soit faite».
L’ONU ne parvient pas, pour le moment, à s’entendre pour demander une enquête à ses équipes déjà sur place - enquête demandée par le journal la Croix, qui revient à la Une sur ce nouveau «Jour d’horreur en Syrie». La Croix explique que «si les accusations de l’opposition sont fausses, il est de l’intérêt de Damas de le faire savoir de source indépendante et sans délai». Mais que si l’inverse est vérifié, alors «les pays qui soutiennent Assad devront réviser leur position». Pour le journal, les images mises en ligne sur internet «semblent accréditer» la thèse d’une attaque chimique.
Hypothèse plausible également pour le chercheur français Olivier Lepick. Interrogé sur le site du Monde, il évoque des symptômes et des tableaux cliniques qui ressemblent «très fortement à une intoxication par un neurotoxique», «avec une présomption plus forte pour le sarin». Quant à la conjonction de l’attaque d’hier et de la mission en cours des experts de l’ONU, il estime que «toutes les hypothèses les plus farfelues peuvent être évoquées». «Si elle était avérée, cette attaque mettrait en lumière l’impunité du régime à l’égard de la communauté internationale».
La Syrie partage ce matin la Une des journaux français avec Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur dont les prises de position créent beaucoup de remous, à gauche. Le Figaro revient sur la façon dont ses propos sur l’immigration et l’islam sèment «la zizanie» dans son camp. Le journal évoque «la pertinence de l’insolent» : «Celui qui dit la vérité doit être exécuté, dit la chanson. (Et) celui-là s’appelle aujourd’hui Manuel Valls».
Manuel Valls qui aurait été rappelé à l’ordre par François Hollande, hier, et qui se justifie ce matin dans Libération. Dans l’interview qu’il a accordée au journal, il défend sa méthode et ses prises de position. Accusé par ses amis d’en faire trop, il répond: «moi, je trouve que je n’en fais pas assez». Non, il ne veut pas, assure-t-il, «rentrer dans (des) polémique(s) inutiles», et les propos qu’on lui reproche d’avoir tenus ont été «déformés». Mais oui, il refuse de «jouer les aveugles», et il refuse de mettre les sujets qui fâchent «sous le tapis».
Une vision «autoritaire» de l’Etat d’après Libération, qui prend la défense du ministre de l’Intérieur. «Valls, écrit le journal, défend une certaine idée de la France et de la République avec un amour de la nation d’autant plus grand qu’il est né ailleurs».
D’après le gouvernement, l’immigration ne fera de toute façon pas partie des débats de cette rentrée, qui sera consacrée aux questions de la croissance et de l’emploi. Sur ces sujets, François Hollande répète depuis des mois sa certitude que la croissance va revenir et que la courbe du chômage va s’inverser. Un optimisme raillé à droite comme à gauche… et si François Hollande gagnait son pari? Question du Parisien, qui estime que c’est possible.
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