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Attentat de Beyrouth : le Hezbollah prêt à combattre les "terroristes" en Syrie

Hassan Nasrallah a accusé vendredi les extrémistes musulmans d’être responsables de l’attentat de la veille dans son fief à Beyrouth. Il a également réaffirmé son soutien au régime syrien.

Dans un discours diffusé sur un écran géant devant des milliers de ses partisans, le chef du Hezbollah libanais chiite, Hassan Nasrallah a pointé du doigt vendredi des groupes extrémistes musulmans qui, selon lui, sont responsables de l’attentat meurtrier qui a dévasté un des fiefs de son parti jeudi 15 août à Beyrouth.

"Concernant l'attentat d'hier (jeudi), il est très probable que tous les indices mènent à ces groupes takfiri bien connus", a-t-il lancé, estimant que ces derniers "sont à la solde d'Israël et de ses alliés".

"Ceux là ne sont pas des sunnites, ce sont des assassins", a-t-il toutefois souligné, alors que les tensions entre sunnites et chiites sont à leur comble au Liban, divisé sur le conflit syrien. "Ces groupes veulent mener le Liban vers la destruction, vers la guerre civile", a-t-il ajouté.

Lors de son allocution, prononcée à l'occasion du septième anniversaire de la fin de la guerre avec Israël en 2006, il a également qualifié les événements de la veille de "massacre terroriste". L’attentat, survenu dans une banlieue de Beyrouth, a fait 22 morts et plus de 300 blessés.

"J’irai moi-même me battre en Syrie s’il le faut"

Plus tôt dans la journée, le ministère de la Défense libanais avait signalé que les services de renseignement militaires avaient identifié un réseau de sept Libanais, soupçonnés d’avoir piégé les voitures qui ont explosé le 15 août. Selon le ministère, ce groupe a également préparé un premier attentat le 9 juillet à Bir el-Abed, bastion du Hezbollah, qui avait fait une cinquantaine de blessés.

Allié indéfectible du président syrien Bachar al-Assad, le leader chiite s’est dit prêt à aller personnellement combattre ces mêmes extrémistes musulmans. "Si dans la bataille contre ces terroristes takfiri il le faut, j'irai moi-même en Syrie ; le Hezbollah et moi-même nous irons en Syrie."

Et de marteler : "Si, en tuant nos enfants, nos femmes et des innocents, en détruisant nos quartiers, vous pensez que nous allons faire marche arrière (concernant le soutien au régime), vous vous trompez."

avec dépêches