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Les Bleus se testent face à la jeune génération dorée du football belge

Les Bleus vont affronter ce mercredi en match amical à Bruxelles, une jeune génération très prometteuse de footballeurs sur laquelle la Belgique, absente des compétitions internationales depuis 2002, porte beaucoup d'espoirs.

Longtemps, les légendaires Diables rouges des années 1980 qu'étaient Jan Ceulemans, Enzo Scifo, Eric Gérets ou encore Jean-Marie Pfaff ont attendu la relève du football belge. Jusqu’à ce qu'au début des années 2010 émerge une jeune génération très prometteuse. Celle-là même qui affronte l'équipe de France, mercredi 14 août, en match amical à Bruxelles.

Et la sélection du plat pays risque de poser de gros problèmes à des Bleus en quête de confiance avant de reprendre, en septembre, leur campagne de qualification pour le Coupe du monde 2014. "Aujourd’hui, rencontrer la Belgique en compétition, ce ne serait pas un cadeau", a déclaré, ce mardi, Didier Deschamps, en conférence de presse. "Elle est dans une dynamique positive, elle a des joueurs de grande qualité […] Même si la moyenne d'âge est assez basse [moins de 24 ans], le potentiel est très important", a souligné le sélectionneur français.
 
Les 5 derniers matchs entre la France et la Belgique
  • 15/11/2011, la France et la Belgique font match nul 0-0 (amical)
  • 18/02/2004, la France bat la Belgique 2-0 (amical)
  • 18/05/2002, la Belgique bat la France 2-1 (amical)
  • 27/05/1998, la France bat la Belgique 1-0 (amical)
  • 27/03/1996, la France bat la Belgique 2-0 (amical)

Bilan des Bleus : 3 victoires, 1 nul, 1 défaite.

Kompany en défense, Hazard au milieu et Benteke en attaque
Et ce, dans tous les secteurs, aurait-il pu ajouter. Au niveau des gardiens, le sélectionneur Marc Wilmots peut compter sur Thibaut Courtois, 21 ans, dernier rempart de l’Atletico Madrid où il est prêté par Chelsea depuis plusieurs exercices, ou encore sur Simon Mignolet, qui a rejoint à l’intersaison Liverpool, où il sera titulaire. En défense, la Belgique peut se targuer de posséder quelques-uns des meilleurs spécimens européens avec le capitaine de la sélection, le roc Vincent Kompany (Manchester City), le gaucher polyvalent Jan Vertonghen (Tottenham), ou encore le Gunner Thomas Vermaelen (forfait face à la France).
Au milieu, c’est encore mieux. On ne présente plus au public français le joyau de Chelsea Eden Hazard, élu plusieurs fois meilleur joueur de Ligue 1, lorsqu’il foudroyait les défenseurs adverses avec le maillot lillois sur le dos. À ses côtés, l’indispensable et chevelu Marouane Fellaini (Everton), le perce-muraille Moussa Dembélé (Tottenham) et l’homme aux quatre poumons Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg).
En attaque, sévit la dernière révélation de la Premier League anglaise Christian Benteke (Aston Villa FC), auteur de 19 buts en championnat la saison dernière, sa première en Angleterre. Mais aussi, le colosse Romelu Lukaku (Chelsea ), international depuis l’âge de 16 ans, et le prometteur Kevin De Bruyne (Chelsea). Enfin, outre le buteur Dries Mertens, qui a signé à Naples durant le mercato, la sensation pourrait bien être le jeune attaquant de poche Zakaria Bakkali (PSV Eindhoven), qui du haut de ses 17 ans et de son mètre soixante-quatre, a signé un triplé sensationnel ce week-end, pour son deuxième match avec Eindhoven. Convoqué pour la première fois, il est aussi sélectionnable avec le Maroc.
En route pour le Mondial brésilien
Grâce aux talents conjugués de cette génération en or, à l'image de celle dont seule l'Allemagne jouit actuellement en Europe, la Belgique, privée de phase finale de compétition internationale depuis 12 ans et un huitième de finale lors du Mondial-2002, est de retour au premier plan. Le plat pays, qui est passée en 20 mois de la 54e place à la 10e place du classement Fifa, est en tête de son groupe qualificatif pour le Mondial, qui compte notamment la Serbie et la Croatie. Invaincus avec 19 points en sept matches (six victoires et un nul), les Belges, contrairement à leurs voisins français, sont bien partis pour valider directement leur ticket pour le Brésil, sans passer par les barrages.  
Sur les 25 joueurs retenus pour affronter la France, seuls quatre d’entre eux évoluent en Belgique, tandis que 11 autres sont pensionnaires de la Premier League anglaise, où certains jouent les premiers rôles à l’image d’Eden Hazard. "Tous les joueurs partis à l'étranger ont largement progressé et c'est toute l'équipe nationale qui en tire profit", assurait récemment Marc Wilmots. Une caractéristique qui n’est pas sans rappeler celle des Bleus du Mondial-1998 et de l’Euro-2000, qui faisaient alors les beaux jours des grands clubs européens.
Et comme les Zidane, Djorkaeff ou encore Henry, les jeunes Belges ne manquent pas d’ambitions. "Vu nos qualités et notre potentiel, nous ne nous fixons aucune limite, déclarait il y a quelques mois Vincent Kompany. Mais vu aussi notre manque d'expérience et la jeunesse du groupe, le Brésil vient peut-être un peu tôt. Par contre, lors de l'Euro-2016 en France, nous figurerons parmi les candidats au titre". Les Bleus sont prévenus.