
Presse française, Lundi 12 août. Au menu de la presse française ce matin, un pronostic et un démenti signés Pierre Moscovici, et l’horreur à huis clos, en Syrie.
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On commence cette revue de presse française avec un pronostic puis un démenti de Pierre Moscovici.
Non, a assuré le ministre de l’Economie hier, il n’a fait «aucune révision de la prévision de croissance de la France» pour 2013 - déclaration que le Figaro ne manque pas de confronter à ce qu’il a dit au journal Nice-Matin, la veille: «Cette année, la croissance sera faible, voire étale, entre -0,1% et +0,1%». Le sujet est «particulièrement sensible», rappelle le Figaro, car «un recul ou une stagnation de la croissance alourdirait encore plus les déficits», à un moment où François Hollande dit voir des raisons d’espérer. «Le ministre de l’Economie souffre d’une légère insolation» a ironisé l’ancien ministre du Budget Eric Woerth. Le Figaro magnanime, reconnaît quant à lui que la partie est serrée pour Pierre Moscovici, «contraint à un grand écart entre la ligne du chef de l’Etat et ce que les chiffres montrent».
De son côté, le Parisien parle plutôt d’un «coup de com’» raté, et s’interroge lui aussi sur le sens du rétropédalage ministériel. Car le ministre «n’a fait que reprendre les chiffres présentés au printemps à la Commission européenne. Rien de nouveau, donc, sous le soleil», d’après le Parisien. «Ce qui compte, c’est la tendance, la pente… il y a une reprise qui commence, nous sommes en phase de redressement» a précisé Pierre Moscovici.
Tout cela lui vaudra-t-il un petit rappel à l’ordre de Jean-Marc Ayrault? Le Premier ministre est –déjà- de retour à Matignon, après le départ de François Hollande en vacances. Cette semaine, le patron, c’est lui, rappelle le Figaro, en ironisant cette fois sur les devoirs de vacances décidés par le président: outre la gestion des affaires courantes, Jean-Marc Ayrault s’est vu demander de «réfléchir à la France de 2025». Un thème qui ne convainc pas beaucoup, y compris à gauche: «Comme disait Pierre Dac, s’amuse un socialiste, les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir».
En Syrie, le régime continue le massacre de ses opposants. Libération évoque à la Une «L’horreur à huis clos», avec une photo d’Alice Martins, prise samedi à la morgue de Raqqa, dans le nord du pays. Le journal parle d’une rébellion éclatée, de djihadistes omniprésents, d’un patrimoine dévastés et de témoins écartés. Or «dans une guerre civile, rappelle Libération, le personnage clé, c’est le témoin. Lui seul peut raconter l’horreur sans être soupçonné de partialité. Lui seul peut empêcher de laisser dire un jour à ceux qui auraient pu intervenir: «Nous ne savions pas»».
Quelques témoignages, parfois, nous parviennent malgré tout. La Croix a recueilli celui d’une habitante d’Alep, qui dit «(se) sentir assiégée jusque dans (sa) maison». Elle est enseignante, sunnite, et vit dans un quartier contrôlée par l’armée d’Assad encerclé par les rebelles. Un lieu, dit-elle, où l’on «étouffe». Cette enseignante qui ne fait plus vraiment cours, s’occupe surtout désormais des réfugiés venus des quartiers pauvres, des enfants qui «veulent voir la vie en rose, et qui cherchent un peu d’espoir, sans le trouver». «Parfois, raconte-t-elle, je vois la mort dans leurs yeux».
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