Alors que la polémique enfle autour des JO d'hiver de Sotchi suite au vote par la Russie d'une loi homophobe en juin, le président du CIO, Jacques Rogge, a demandé des explications à Moscou et rappelé à la Russie les valeurs de l'olympisme.
Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), a souhaité vendredi que la Russie s'explique sur une loi votée en juin contre la "propagande" homosexuelle et qu'elle précise les effets éventuels de ce texte sur le déroulement des JO d'hiver de Sotchi en février prochain.
Les opposants à cette loi jugent qu'elle interdit dans les faits les manifestations en faveur des droits des homosexuels sur le territoire russe. Ils critiquent également un autre texte adopté en juin, qui interdit l'adoption d'enfants russes par des couples homosexuels étrangers.
Au cours d'une conférence de presse commune avec Lamine Diack, président de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dont les Mondiaux débutent samedi à Moscou, Jacques Rogge a expliqué que les organisateurs des JO avaient donné des garanties mais que le CIO comptait leur demander des précisions supplémentaires.
"Il y a encore des incertitudes et nous avons décidé de leur demander plus de clarifications", a déclaré le président du CIO. "Cela concerne la traduction en Anglais de la loi russe et nous voulons éclaircir cette traduction pour pouvoir comprendre ce qui nous a été transmis."
Jacques Rogge, qui doit quitter en septembre la présidence du CIO après 12 ans à ce poste, a souligné que la charte olympique n'autorisait aucune discrimination.
"Elle dit que le sport est un droit de l'homme et doit être accessible à tous, quels que soient la race, le sexe et l'orientation sexuelle", a dit le responsable belge.
Au cours d'une précédente conférence de presse jeudi, Lamine Diack avait estimé, aux côtés du ministre russe des Sports, Vitali Moutko, que la loi votée en juin n'aurait pas d'effets sur le déroulement des championnats du monde d'athlétisme.
Le ministre a cependant tenu à assurer les athlètes que la loi ne mettrait pas en danger leur vie privée, tout en leur demandant de respecter la législation russe.
REUTERS