Deux pilotes de Turkish Airlines ont été enlevés dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes armés près de l'aéroport de Beyrouth. Ankara demande à ses ressortissants de quitter le Liban.
En réponse à l’enlèvement, vendredi 9 août à Beyrouth, de deux ressortissants turcs employés par Turkish Airlines, Ankara a appelé ses citoyens à quitter le Liban. "Au vu de la situation actuelle, il conviendra pour nos concitoyens d'éviter sauf impératif vital tout voyage au Liban", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères via un communiqué diffusé sur son site Internet. "Il est suggéré à nos concitoyens se trouvant encore au Liban de retourner en Turquie s'ils le peuvent, ou s'ils doivent rester de prendre toutes les mesures pour leur sécurité personnelle et d'être vigilants", ajoute le document.
Les deux pilotes de la Turkish Airlines ont été kidnappés dans la nuit du 8 au 9 août alors qu’ils se trouvaient à bord d’un bus. "Une opération d'enlèvement a eu lieu à 3 heures ce matin visant un bus transportant plusieurs membres d'équipage d'un avion de Turkish Airlines qui venait de l'aéroport et se rendait à l'hôtel", a expliqué le ministre de l'Intérieur libanais Marwan Charbel. "Des hommes armés ont enlevé deux passagers du bus : le pilote et le co-pilote", a précisé le ministre. Les sept autres passagers du bus n'ont pas été kidnappés.
Pas de revendication
Pour l’heure, l'enlèvement n'a pas été revendiqué mais il pourrait être lié à celui de neuf Libanais chiites enlevés en Syrie, dans la province d'Alep, en mai 2012, à leur retour d'un pèlerinage en Iran. Ce rapt avait été revendiqué par un homme se réclamant des rebelles de l'Armée syrienne libre, mais cette dernière avait alors nié toute implication.
Les familles des otages libanais ont manifesté à plusieurs reprises devant les locaux de Turkish Airlines à Beyrouth, appelant les autorités turques à user de leur influence auprès des rebelles pour obtenir la libération de leurs proches. Les négociations pour leur libération ont jusqu'à présent échoué.
Les ravisseurs n'avaient pas formulé de demandes, mais avaient affirmé que leurs otages étaient des membres du Hezbollah libanais, qui combat aux côtés des forces gouvernementales contre les rebelles en Syrie.
Avec dépêches