![Pédophile espagnol grâcié : les manifestations se poursuivent à Rabat Pédophile espagnol grâcié : les manifestations se poursuivent à Rabat](/data/posts/2022/07/18/1658153460_Pedophile-espagnol-gracie-les-manifestations-se-poursuivent-a-Rabat.jpg)
Une nouvelle manifestation a eu lieu à Rabat, mercredi soir, en réaction à la grâce accordée par erreur au pédophile Daniel Galvan, sous les écrous en Espagne. Bien que Mohamed VI ait annulé cette décision, les manifestants réclament des comptes.
L’annulation de la grâce royale accordée par erreur, fin juillet, au pédophile espagnol Daniel Galvan n’a pas suffi à calmer la colère des Marocains. Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté à Rabat, réclamant notamment que toutes les responsabilités soient établies.
Réunis dans le calme, les manifestants ont brandi des pancartes appelant à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom de l'excellence des relations entre Rabat et Madrid.
Réclamer une pleine indépendance de la justice
Comme la veille à Casablanca, où près de 2 000 personnes avaient pris part à un sit-in, des bougies ont été allumées en hommage aux victimes du pédophile, un homme âgé d'une soixantaine d'années qui se trouve depuis mardi en prison préventive, en attendant que la justice espagnole tranche sur son sort.
Plus largement, les manifestants ont réclamé une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique. Jusque-là, les conclusions de l'enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l'administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d'avoir "transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l'intéressé".
L'indignation au Maroc a été d'autant plus forte que le royaume a connu au cours des derniers mois diverses affaires de pédophilie qui ont choqué l'opinion.
Samedi dernier, le Palais royal avait en outre assuré que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
Avec dépêches