Après de multiples tractations entre Séoul et Pyongyang, le site industriel de Kaesong, poumon économique de la péninsule, devrait rouvrir prochainement. Depuis quatre mois, des milliers de salariés attendent de pouvoir reprendre le travail.
Kaesong, un complexe industriel intercoréen inactif depuis près de quatre mois, pourrait reprendre ses activités dans les prochains jours, à en croire la télévision nord-coréenne : "Le Nord va lever la fermeture de la zone de Kaesong mise en place le 8 avril, et permettre aux entreprises sud-coréennes d'accéder à la zone industrielle", a-t-il été déclaré à l'antenne, mercredi 7 août.
La fermeture du site avait été décrétée unilatéralement par Pyongyang, après des semaines de très vives tensions sur la péninsule, provoquées par un troisième essai nucléaire nord-coréen et par une nouvelle salve de sanctions internationales à l'égard du régime communiste.
Nouvelles négociations prévues le 14 août
En plus de cette réouverture du site, Pyongyang a promis à Séoul de garantir la sécurité des Sud-coréen et la présence des salariés du Nord.
Prudent, Séoul a répondu à cette main tendue en indiquant être prêt à ouvrir de nouvelles négociations sur ce dossier. "Nous acceptons la proposition du Nord pour une rencontre qui aura lieu le 14 août", a déclaré un porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, Kim Hyung-Suk.
Jusqu’à présent, toutes les négociations entamées pour relancer l'activité du site avaient échoué. D’ailleurs, signe que Séoul ne croyait plus en la réouverture du complexe, le gouvernement sud-coréen venait de décréter que des compensations pour les entreprises privées d’activité allaient être versées. Le montant total des dédommagements s’élève à 250 millions de dollars et concerne 123 entreprises. En quatre mois, les entreprises sud-coréennes ont accusé une perte de plus d'un milliard de dollars.
Du côté des salariés sud-coréens, les manifestations se sont multipliées pour que l'activité reprenne au plus vite. Ce mercredi 7 août, 500 salariés sud-coréens étaient rassemblés devant l'entrée du complexe qui employait 53 000 personnes. Il s’agit de l'un des poumons économiques de la péninsule car il est source de devises.
Avec dépêches