Le gouvernement japonais va venir en aide à l'exploitant de la centrale nucléaire Fukushima pour traiter la toxicité de l'eau qui menace de se déverser dans l'océan Pacifique.
Branle-bas de combat au Japon pour empêcher le déversement d'eaux souterraines irradiées dans l'océan Pacifique. Alors que l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), a pris des mesures d'urgence, le gouvernement japonais a décidé de lui venir en aide.
Actuellement, près de 300 tonnes d'eau contaminée se déversent chaque jour dans la mer à partir de la centrale de Fukushima, endommagée par un séisme et un tsunami il y a deux ans, a indiqué mercredi 7 août le gouvernement. Les autorités prévoient de limiter ces fuites à 60 tonnes par jour à partir de décembre. Il n'a cependant pas été précisé si le soutien gouvernemental apporté à Tepco serait financé par le contribuable.
Urgence
Les nappes phréatiques situées sous la centrale japonaise accidentée de Fukushima montent à un niveau plus élevé que la barrière actuellement construite pour les contenir, a rapporté le 3 août le quotidien japonais "Asahi". Les eaux souterraines contaminées pourraient ainsi remonter à la surface d'ici trois semaines, précise le journal, citant une réunion des autorités japonaises de régulation sur le nucléaire.
Le 5 août, un responsable de l'Autorité de régulation nucléaire a indiqué qu'il y avait "urgence". Une situation provoquée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, qui ont bloqué les systèmes de refroidissement de la centrale de Fukushima-Daiichi, engendrant la fusion du combustible dans trois des six réacteurs du site et une vaste contamination radioactive alentour.
Après des mois de dénégations, Tepco a reconnu la semaine dernière pour la première fois que des eaux souterraines radioactives s'étaient probablement écoulées dans l'océan Pacifique.
Avec dépêches