Edward Snowden, à l'origine de révélations sur le système d'espionnage américain, a été approché par des employeurs russes pour travailler dans la protection des données personnelles. Il a récemment obtenu un asile d'un an en Russie.
Les Russes comptent bien profiter de la présence d’Edward Snowden sur leur sol pour bénéficier de sa précieuse expertise. Des sénateurs russes ont annoncé mardi 6 août leur intention de proposer à l'Américain, l'ex-consultant à l'origine d u scandale Prism qui a obtenu un asile provisoire d'un an en Russie, de travailler avec eux afin d’assurer la protection des données personnelles des citoyens russes.
D’après le sénateur Rousslan Gattarov, chef du groupe de travail au Conseil de Fédération (chambre haute) chargé de veiller au respect de la vie privée des citoyens,
Le journaliste Glenn Greenwald, collaborateur du Guardian basé au Brésil, a déclaré mardi 6 août avoir reçu jusqu'à 20 000 documents secrets des mains du fugitif américain Edward Snowden.
Greenwald a fait ces déclarations devant la Commission des relations extérieures du Sénat du Brésil, qui l'auditionnait sur les révélations de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden sur l'ampleur du programme de surveillance des communications électroniques par le renseignement américain.
"Les articles que nous avons publiés représentent une portion très petite" du contenu de ces documents, a-t-il ajouté sans en préciser la teneur. (Avec AFP)
l’offre d’embauche consiste à coopérer dans le domaine de "la protection des données personnelles" auprès de groupes de travail. "Notre tâche est de détecter les points faibles dans la protection des données personnelles et de faire en sorte qu'ils soient éliminés", a expliqué le sénateur.
Invitation du "Facebook" russe
Sollicité de toute part, l’exilé américain ne risque pas de connaître le chômage. Pavel Dourov, fondateur du "Facebook" russe, Vkontakte, avait déjà proposé la semaine dernière à l’informaticien en fuite de rejoindre son entreprise pour s'occuper de la protection des données personnelles des utilisateurs du réseau russe.
Pour l’heure, Edward Snowden n’a pas encore fait connaître sa décision. "Je ne sais pas encore ce qu'il va devenir, où il va travailler", a fait savoir l’avocat du fugitif, maître Koutcherena, à l'agence de presse Interfax. "Dès qu'il prendra une décision, et s'il me le permet, je vous le dirai", a-t-il précisé.
L’exilé pourrait être tenté de répondre favorablement à ces offres d’emploi. Même s’il peut compter sur l’aide financière de WiliLeaks, Edward Snowden pourrait bien avoir besoin d’argent après trois mois de cavale. Reste à savoir s’il les entreprises russes vont pouvoir satisfaire aux exigences salariales d'Edward Snowden. L’ancien consultant déclarait un salaire estimé entre 100 000 à 150 000 euros par an lorsqu'il travaillait pour la National security agency (NSA).
La proposition des parlementaires russes ne devrait pas réchauffer les relations diplomatiques russo-américaines. Si Edward Snoden accepte l’une des propositions de travail, la situation entre Moscou et Washington pourrait se détériorer encore bien davantage. Déjà "extrêmement déçue" par la décision de Moscou, la Maison Blanche laisse toujours planer le doute sur sa présence au G20 de Saint-Pétersbourg les 5 et 6 septembre prochains.