
Craignant des attaques d'Al-Qaïda, Washington a appelé mardi tous ses ressortissants à quitter le Yémen. L'alerte sur de possibles attaques terroristes a déjà entraîné la fermeture de plusieurs ambassades occidentales, notamment à Sanaa.
Dans un communiqué publié sur son site Internet, le département d'État américain a appelé mardi 6 juillet tous ses ressortissants présents au Yémen à quitter le pays. Il a également ordonné au personnel gouvernemental américain non essentiel de quitter cet État du sud de la péninsule arabique.
Dans la foulée, Londres a annoncé avoir évacué tout le personnel de son ambassade au Yémen "en raison d'inquiétudes accrues quand à la sécurité", a annoncé le Foreign Office.
Ces annonces interviennent après la décision des États-Unis, jeudi 4 août, de fermer une vingtaine d'ambassades et de consulats américains dans la région. Suivant leur allié américain, Paris et Londres avaient déjà décidé de prolonger de plusieurs jours la fermeture de leurs ambassades au Yémen.
Quatre nouvelles représentations doivent fermer
Le département d'État a actualisé sa liste de postes devant être ou rester fermés jusqu'à samedi prochain : il s'agit de 15 ambassades et consulats déjà clos dimanche et de quatre nouvelles représentations. D'autres missions qui avaient dû baisser le rideau dimanche ont rouvert lundi.
Les États-Unis sont en état d'alerte, a averti Michael McCaul, président de la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, parlant sur CBS d'"une des menaces les plus crédibles et les plus précises [...] vues depuis le 11-Septembre".
C'est l'interception de communications électroniques entre des chefs d'Al-Qaïda, et notamment le numéro un Ayman al-Zawahiri (photo), qui a amené Washington à fermer plusieurs de ses représentations diplomatiques, ont rapporté lundi plusieurs médias américains.
Avec dépêches