
L’ancien chef d’État sud-africain, toujours hospitalisé dans un état critique, a reçu, par erreur, un courrier de la municipalité de Johannesburg lui intimant l’ordre de payer ses factures sous peine de se voir priver d’eau et d’électricité.
L’anecdote prêterait à sourire si l’état de santé de Madiba n’était pas critique. Dans une lettre reçue au domicile de Nelson Mandela, la mairie de Johannesburg menace le héros de la lutte anti-apartheid d’attenter une action en justice et de lui couper l’eau et l’électricité s’il ne s’acquitte pas de sa facture d’un montant de 6 468,48 rands (495 euros) dans les quinze jours.
La missive, datant du 1er août, était en fait destinée à un propriétaire ayant une adresse similaire à celle de Nelson Mandela, mais dans le quartier d'Oaklands, et non d'Houghton, comme en témoigne une copie publiée sur le site internet de l'agence radio Eyewitness News. "L'adresse et le numéro de compte mentionnés sur la lettre sont ceux d'un autre client, pour une propriété dans un quartier voisin", a expliqué à l'AFP le porte-parole de la municipalité Kgamanyane Maphologela.
Plus de 250 000 euros réclamés par erreur au parti de Mandela
La mairie de Johannesburg a immédiatement présenté ses excuses à l'ancien président sud-africain ainsi qu’à son entourage, qualifiant cette bévue de "regrettable incident".
Le mois dernier, une facture d'électricité de plus de 3,5 millions de rands (270 000 euros) était arrivée par erreur au siège de l'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud dont Nelson Mandela est le plus illustre membre.
Hospitalisé depuis le 8 juin à Pretoria pour une infection pulmonaire, Madiba, 95 ans, demeure dans un état critique mais stable, selon les dernières informations de la présidence.
Avec dépêches