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Une aide publique pour vingt colonies israéliennes supplémentaires

Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a adopté dimanche un plan d'aide publique destiné à une liste de localités israéliennes classées "priorité nationale", comprenant 20 colonies supplémentaires dans le territoire palestinien de Cisjordanie.

Le gouvernement israélien a adopté, dimanche 4 août, un plan d'aide publique destiné aux localités jugées prioritaires comprenant 20 colonies supplémentaires dans le territoire palestinien de Cisjordanie, par rapport à une liste précédente établie en 2009.

Parmi les nouvelles colonies mentionnées dans cette liste figurent des implantations situées en dehors des grands blocs de colonies dont Israël exige de garder le contrôle dans le cadre de tout accord de paix avec les Palestiniens, rapporte le quotidien "Haaretz". En outre, trois colonies sauvages (Rehelim, Sansana, Bruchin) - c'est-à-dire construites sans l'aval officiel des autorités mais qui ont été légalisées a posteriori par le précédent gouvernement de Benjamin Netanyahou -, figurent aussi sur la liste. 

La question des colonies juives en Cisjordanie, à l'existence desquelles s'oppose la majorité de la communauté internationale, a largement contribué à l'échec des précédentes négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompues en 2010 avant une reprise le mois dernier. Les deux parties ont accepté la semaine dernière, lors d'une réunion inaugurale à Washington sous parrainage américain, de chercher un accord de paix dans les neuf mois.
Des bastions du "Foyer juif"
Selon "Haaretz", la plupart des nouvelles colonies choisies par le gouvernement sont des bastions du "Foyer juif", un parti nationaliste de la coalition dirigé par le ministre de l'Économie Naftali Bennett, un partisan de la colonisation hostile à la création d'un État palestinien. Lors du vote au sein du gouvernement, quatre ministres dont Tzipi Livni, la ministre de la Justice également chargée de mener les négociations avec les Palestiniens, se sont abstenus.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a condamné dans un communiqué la décision du gouvernement israélien, accusé de chercher à miner les pourparlers de paix réengagés fin juin. "Cette politique érige des obstacles face aux efforts en faveur de la paix déployés par l'administration américaine", a affirmé le porte-parole. "Toutes les activités de colonisations sont illégales", a-t-il martelé.

Avec dépêches.