![À Ankara, Obama encourage le dialogue entre Turquie et Arménie À Ankara, Obama encourage le dialogue entre Turquie et Arménie](/data/posts/2022/07/14/1657823056_A-Ankara-Obama-encourage-le-dialogue-entre-Turquie-et-Armenie.jpg)
À Ankara, Barack Obama a déclaré vouloir encourager le dialogue entre Turcs et Arméniens. Il a aussi fait comprendre qu'il n'a pas changé d'avis sur la réalité du génocide arménien et affiché son soutien à l'adhésion turque à l'UE.
Le président américain a profité de la dernière étape de sa tournée européenne en Turquie pour raffermir les liens stratégiques entre les deux pays, qui avaient connu un refroidissement après l’invasion américaine en Irak, en 2003.
À l’occasion de sa première visite dans un pays à majorité musulmane, Barack Obama a tenu à préciser que les Etats-Unis "ne sont pas et ne seront jamais en guerre contre l'Islam". Il a profité de ses rencontres avec les principaux dirigeants turcs pour louer la position atypique du pays, une république laïque à majorité musulmane, membre à part entière de l'Otan.
"Cette position unique lui permet de porter un regard très fin sur toute une série de défis régionaux et stratégiques auxquels nous pourrions être confrontés", s’est réjoui le président des Etats-Unis.
Plaidoyer en faveur de l’intégration de la Turquie au sein de l’UE
Le président américain a également plaidé une nouvelle fois en faveur de l'adhésion de la Turquie à l’UE - une position déjà critiquée par plusieurs dirigeants européens, dont le président français Nicolas Sarkozy.
"Laissez-moi être clair : les Etats-Unis soutiennent fermement la candidature de la Turquie à l'UE", a-t-il affirmé au Parlement turc, sous les applaudissements des députés. "Des siècles d'histoire, de culture et de commerce partagés vous [Europe et Turquie] unissent", a estimé Barack Obama, pour qui une telle alliance contribuerait à améliorer les relations entre Occident et monde musulman.
Sur la question arménienne, il a réaffirmé que, selon lui, les massacres perpétrés entre 1915 et 1917 étaient bien un génocide. Il a invité Ankara et Erevan à poursuivre les négociations pour normaliser leurs relations : "Je souhaite encourager autant que possible ces négociations, qui pourraient porter leurs fruits très rapidement."
La Turquie et l'Arménie n’entretiennent pas de relations diplomatiques, la Turquie récusant toujours la notion de "génocide".
Concernant la situation en Israël et celle prévalant dans les territoires palestiniens, il a affirmé la nécessité de poursuivre le processus d’Annapolis, afin de parvenir à une solution de deux États. Des propos qui interviennent quelques jours après les déclarations du nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, qui avait indiqué que le processus d'Annapolis n’engage pas son pays.