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Cuba ne craint pas le dialogue avec Washington, selon Fidel Castro

Dans un éditorial en hommage à un sénateur américain, qui plaide pour de nouvelles relations entre Washington et La Havane, l'ancien dirigeant cubain Fidel Castro a affirmé que son pays ne craignait pas "le dialogue avec les États-Unis".

REUTERS - L'ancien dirigeant cubain Fidel Castro a déclaré dimanche que son pays n'avait pas de peur de dialoguer avec les Etats-Unis et a rendu hommage au sénateur américain Richard Lugar, qui plaide pour de nouvelles relations entre Washington et La Havane.

Castro, dans un éditorial publié sur internet, estime que Lugar, sénateur républicain de l'Indiana, a "les pieds sur terre" et ne craint pas d'être traité de "pro-socialiste" quand il relève que les sanctions américaines contre Cuba ont totalement échoué depuis près de cinquante ans.

"Il n'est pas nécessaire de souligner ce que Cuba a toujours dit: Nous ne craignons pas le dialogue avec les Etats-Unis. Et nous n'avons pas besoin de la confrontation", ajoute le "comandante", 82 ans,  qui, malade, a cédé le pouvoir à son frère Raul début 2008.

Le dialogue, poursuit Castro, "est le seul moyen d'assurer l'amitié et la paix entre les peuples".

Lugar, membre de la commission des affaires étrangères du Sénat, a demandé la semaine dernière au président Barack Obama de dénoncer une politique américaine qui depuis 1962 "non seulement n'a pas réussi à favoriser les droits de l'homme et la démocratie (à Cuba) mais qui a nui également aux intérêts politiques et à la sécurité" des Etats-Unis.

L'élu républicain souhaite la nomination d'un envoyé spécial américain pour engager des discussions directes avec les Cubains.

Samedi, sept élus démocrates du Congrès américain,
afro-américains pour la plupart, ont été reçus par le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, et ont déposé des fleurs à un monument dédié à Martin Luther King, à La Havane, au début d'une visite de cinq jours destinée à améliorer les relations entre Washington et Cuba.

L'administration Obama a annoncé vendredi son intention de supprimer les limitations aux déplacements familiaux et aux transferts d'argent entre les Etats-Unis et Cuba.

Il s'agit pour le président américain de tenir une promesse de campagne. Les Américains d'origine cubaine et les émigrés cubains pourront ainsi rendre visite librement à leurs familles à Cuba et leur envoyer de l'argent.

Actuellement, les Cubains vivant aux Etats-Unis ne peuvent se rendre dans l'île qu'une fois par an et les transferts de fonds sont limités à 1.200 dollars par personne.

Les restrictions sur les voyages à Cuba ainsi que d'autres sanctions ont été mises en place au début des années 60 après la révolution communiste menée par Fidel Castro qui avait fait de Cuba un allié de l'Union soviétique.

Lors de sa campagne présidentielle, Barack Obama s'était prononcé en faveur d'un allégement des restrictions sur les déplacements et les transferts d'argent.