
Après l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU à s'accorder sur une déclaration commune concernant le lancement de la fusée nord-coréenne, le gouvernement japonais se réunit vendredi pour décider de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
AFP - Le gouvernement japonais se réunira vendredi pour décider de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, après le lancement de sa fusée, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement, Takeo Kawamura.
"La teneur des nouvelles sanctions devra être décidée lors de la réunion de cabinet du 10 avril", a-t-il dit devant les journalistes, au lendemain du passage de la fusée nord-coréenne au-dessus du territoire japonais.
Tokyo avait menacé la semaine dernière d'aggraver ses sanctions économiques contre la Corée du Nord, si Pyongyang procédait à ce lancement, en violation des résolutions de l'ONU.
Le gouvernement avait laissé entendre que le Japon, qui interdit déjà les importations et l'accès de ses ports aux navires nord-coréens, pourrait proscrire toute exportation japonaise vers la Corée du Nord et renforcer les contrôles sur les transferts financiers entre les deux voisins.
Interrogé sur ces nouvelles sanctions, M. Kawamura a répondu: "Nous sommes en train d'examiner les options, y compris celles que vous avez mentionnées".
Selon un sondage effectué pendant le weekend auprès de 1.042 personnes et publié par le journal Yomiuri Shimbun, 78% des Japonais pensent que le gouvernement devrait renforcer les sanctions contre la Corée du Nord, contre 16% qui ne le jugent pas nécessaire.
Le 2 avril, M. Kawamura avait par ailleurs annoncé que les les sanctions existantes, imposées après l'essai nucléaire conduit par Pyongyang en 2006 et arrivant à échéance le 13 avril, seraient renouvelées pour une année, au lieu de six mois, faute de progrès dans le dossier distinct des kidnappés japonais.
Les services secrets nord-coréens ont enlevé 17 Japonais, selon Tokyo, 13, selon Pyongyang, dans les années 70 et 80 pour former des espions à la langue et à la culture japonaises. Le régime communiste a autorisé cinq Japonais à quitter le pays en 2002 et affirmé que les huit autres étaient décédés, mais cette question continue d'empêcher toute normalisation diplomatique entre les deux voisins.
Le Japon abrite une importante communauté nord-coréenne, souvent des immigrés de longue date qui envoient de l'argent à leurs proches restés au pays.