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Jusqu’à l’intervention militaire française, les islamistes et les Touareg se disputaient le nord du Mali, qui échappait alors au contrôle du gouvernement. À deux jours du scrutin présidentiel, les préparatifs sont pourtant en cours à Kidal.

À Kidal, dans le nord du Mali, la préparation de l'élection présidentielle du 28 juillet doit se faire à grande vitesse. Les autorités maliennes ne sont revenues que le 15 juillet dans cette ville jusque-là occupée par les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

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"Il faut faire la lumière sur tous les crimes commis au nord-Mali." Florent Veel, responsable Afrique pour la FIDH.

"C'est très important que Kidal puisse voter comme les autres régions du Mali", déclare le colonel Adama Kamissoko, gouverneur de la région récemment revenu à son poste.

L'accord signé à Ouagadougou entre le gouvernement et le MNLA prévoit que c’est le futur président du Mali qui mènera les négociations sur le statut du Nord.

Certains à Kidal considèrent donc le scrutin comme un mal nécessaire. "Ça ne me fait pas plaisir, reconnaît Mohamed Ag Inazoum, président d’un bureau de vote pour le compte du MNLA, nos dirigeants nous ont dit d’accepter mais on ne vote pas."

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"Tout se prépare pour que le vote puisse avoir lieu demain dans une ville sous tension"
Reportage : à Kidal, on votera malgré tout

Jusqu’ici, les groupes du Nord jouent le jeu. On estime que 40 % des 17 000 électeurs présents à Kidal sont allés chercher leur carte, malgré les tensions dans une ville où cohabitent les casques bleus, les militaires français, les troupes régulières maliennes et les combattants du MNLA.