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Le chômage espagnol baisse pour la première fois en deux ans

Première bonne nouvelle en deux ans sur le front de l'emploi en Espagne : le nombre de chômeurs a baissé, sur le dernier trimestre, de 225 200 personnes pour atteindre un taux de 26,26 %, selon les chiffres officiels publiés ce jeudi.

Quelque 225 200 chômeurs... en moins au dernier trimestre. C'est la première fois en deux ans que le chômage recule en Espagne. Il s'est établi, en avril, à 26,26 % de la population active, selon les données publiées, jeudi 25 juillet, par l'Institut national espagnol de la statistique (Ine).

"Si l'on compare l'évolution du chômage ce trimestre par rapport à celle du même trimestre des cinq années précédentes, il faut souligner que ce recul du chômage est le plus important constaté depuis 2008", a précisé l'Ine dans un communiqué.

Une bonne nouvelle sur le front de l'emploi due essentiellement aux nombreux contrats signés à la faveur de la saison touristique. Ce regain d'activité estivale a permis à l'Espagne de passer de justesse sous le seuil symbolique des 6 millions de chômeurs puisque le pays compte désormais 5 977 500 demandeurs d'emplois.

Reste que l'Espagne demeure le deuxième pays avec le plus fort taux de chômage dans la zone euro après la Grèce, qui comptait 26,9 % de demandeurs d'emploi en avril. Malgré cette amélioration, la situation reste particulièrement inquiétante pour les jeunes Espagnols. Le taux de chômage des moins de 25 ans s'élève en effet à 56,1 %.

Sortie de récession ?

Non seulement la situation de l'emploi s'est quelque peu améliorée, mais le conjoncture économique générale semble s'éclaircir. L'Espagne serait, ainsi, proche de sortir de la récession qui touche le pays depuis mi-2011. Le PIB n'a reculé que de 0,1 % au deuxième trimestre, d'après la Banque centrale d'Espagne.

Mais la situation reste précaire : "nous continuons de penser que l'idée que l'Espagne est à l'aube d'une reprise économique est bien trop optimiste", soulignait, mardi, l'analyste Ben May, de Capital Economics, dans une note.

Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne continuent eux aussi de s'inquiéter pour l'Espagne : "les risques pour l'économie et par conséquent sur le secteur financier restent élevés", a mis en garde l'institution financière, car le pays doit encore équilibrer ses comptes, baisser les prix des logements et diminuer la dette privée.

Pour la Commission, "des risques persistent dans un contexte de chômage élevé, de contraction de l'activité, d'une dette privée en Espagne et envers l'extérieur toujours importante et d'une dette publique qui augmente rapidement".

Avec dépêches