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Catastrophe de Brétigny : la justice privilégie la thèse de l'"accident technique"

Le procureur d'Évry privilégie l'hypothèse de l'accident technique, mercredi, pour expliquer la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Le magistrat a par ailleurs confirmé que deux vols avaient été commis dans la foulée du déraillement.

La catastrophe ferroviaire la plus meurtrière des 25 dernières années en France résulte "a priori" d’un accident technique, a confirmé le procureur d’Évry, Eric Lallement, mercredi 24 juillet, en citant les premiers éléments de l’enquête. Le magistrat semble en effet écarter l’hypothèse d’un acte de malveillance ainsi que celle d'une erreur de pilotage pour expliquer le déraillement du train Intercité survenu à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet dernier. Le drame avait fait six morts : deux passagers et quatre habitants de l’Essone fauchés par le train alors qu'ils se trouvaient sur le quai.

Le parquet a néanmoins décidé d’ouvrir une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires afin d’identifier les victimes de l’accident et de leur permettre d’obtenir réparation. Les trois magistrats instructeurs en charge du dossier devront également se pencher sur la défaillance d’une éclisse au cœur d’un aiguillage, raison invoquée par la SNCF pour expliquer le déraillement.

Pas de "pillage"

Le procureur Eric Lallement a également fait état "d’au moins deux vols" d'effets appartenant aux victimes de l'accident ferroviaire. Des objets appartenant à ces passagers ont été retrouvés à Châtelet, au cœur de Paris, a indiqué le procureur de la République, évoquant également des images de vidéosurveillance où les enquêteurs ont pu voir des individus quitter la gare avec des valises qu'ils n'avaient pas en entrant dans le bâtiment.

Tout en précisant que deux ordinateurs manquaient toujours à l’appel, Eric Lallement s’est refusé à qualifier les vols de "pillage". Les descriptions de scènes de vol en marge du déraillement avaient provoqué une polémique entre les autorités, qui évoquaient des "actes isolés", et des personnalités de droite et d’extrême droite qui accusaient le gouvernement de minimiser ces exactions.

Avec dépêches