
Presse française, Mercredi 17 juillet. Au menu de la presse française ce matin, l’audition de trois ministres dans l’affaire Cahuzac, la visite de Thein Sein en France, et la lutte fratricide des révolutionnaires arabes, en Egypte et en Syrie.
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On commence cette revue de presse française avec l’audition, hier, de Christiane Taubira, Manuel Valls et Pierre Moscovici, entendus par la commission d’enquête parlementaire sur la gestion par le gouvernement de l’affaire Cahuzac.
«Trois ministres sur le grill», qui font la Une, ce matin, du Figaro. Ils ont expliqué, hier, que, non, «il n’y a pas eu de dysfonctionnement » dans leurs services. Oui, il y a bien une réunion le 16 janvier dernier, au cours de laquelle Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, a informé François Hollande et Jean-Marc Ayrault de la possibilité d’une demande d’entraide fiscale, mais c’est tout: personne n’était au courant de la détention d’un compte en Suisse par Jérôme Cahuzac. Des dénégations qui ne convainquent ni l’opposition ni le Figaro.
Jérôme Cahuzac a démissionné depuis, et demande aujourd’hui à ce qu’ «on ne parle plus de (lui)». D’après le Monde, un homme aurait joué un rôle important dans l'acceptation, par l’ex-ministre du Budget, de la nécessité de prendre le large. Il s’agirait d’un autre accidenté de la politique, Dominique Strauss-Kahn.
Il a eu lui aussi son heure de gloire socialiste avant de connaître les affres de la justice, je veux parler bien sûr de Bernard Tapie, qui vient, d’après Libération, de porter plainte contre le fisc dans une vieille affaire de faillite - le fisc, qui réclame toujours à l’homme d’affaires plusieurs millions d’euros d’arriérés d’impôts. «Le monde à l’envers», commente Libération, qui raconte l’incroyable imbroglio des faillites et des poursuites fiscales qui concernent Bernard Tapie.
A noter également ce matin, la visite du président birman à l’Elysée, une première pour Thein Sein, dont le pays est engagé depuis deux ans dans un processus de transition démocratique. Paris espère aussi profiter des perspectives que pourrait offrir cette ouverture, notamment dans les secteurs du tourisme, des infrastructures et de l’énergie. Vinci, Bouygues, Orange, sont déjà dans le pays depuis 1992, nous apprend le Figaro, qui liste les «parts d’ombre» de cette fragile ouverture birmane: les violences subies par la minorité musulmane, et d’autres minorités ethniques.
Transition démocratique promise également en Egypte, où les partisans des Frères musulmans continuent de manifester leur colère après l’éviction de Mohamed Morsi. Les manifestants dénoncent un complot, ils parlent d’une manipulation de la révolte populaire par les militaires. «Derrière le coup d’Etat», Libération s’interroge sur la crédibilité de la transition démocratique annoncée. « La démocratie, rappelle le journal, n’est pas à géométrie variable. C’est bien un coup d’Etat militaire qui a renversé Mohamed Morsi».
Un horizon démocratique qui s’éloigne, une révolution qui semble tourner court, la guerre entre laïcs et islamistes. L’histoire semble décidément se répéter dans le monde arabe. A voir pour terminer à la Une de la Croix, qui revient sur cette «guerre dans la guerre» en Syrie, la lutte fratricide entre l’armée syrienne libre et les groupes djihadistes, alors que l’ONU annonce 6000 réfugiés par jour fuyant la guerre civile. Un niveau jamais vu depuis le génocide du Rwanda, en 1994.
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