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L'Alliance française fête son 130e anniversaire à l'Élysée

À l'occasion du 130e anniversaire de l'Alliance française, François Hollande a reçu à l'Élysée les responsables de la célèbre institution. L'occasion pour le président de louer le français qu'il qualifie de "langue de l'émancipation".

L’Alliance française fête ce mardi 16 juillet ses 130 bougies. Implantées sur les cinq continents, l’Alliance française fait vivre depuis 130 ans la francophonie et la culture française à travers le monde. Aujourd’hui, ce sont quelque 500 000 étudiants qui, à travers plus de 800 Alliances, réparties dans 136 pays, passent le pas de la porte de l’une de ces enseignes pour apprendre la langue de Molière.

À cette occasion, François Hollande a reçu mardi président et directeurs de la prestigieuse institution à l'Élysée.

"Il m'apprenait le dictionnaire"

Dans son discours, le chef de l’État a notamment fait l'éloge de la langue française, louant notamment la méthode d'apprentissage de son grand-père instituteur qui, pour la lui apprendre, "lui apprenait le dictionnaire".

Le français, "c'est une langue pleine de découverte, il y a des mots que l'on apprend à connaître même au soir de la vie. Mon grand-père, qui était instituteur, avait une méthode : pour m'apprendre le français, il m'apprenait le dictionnaire, chaque jour que je passais avec lui, une page, puis une autre. Je me suis arrêté en route", a lancé le chef de l'État, aux côtés des ministres Yamina Benguigui (Francophonie) et Hélène Conway-Mouret (Français de l'étranger).

"Il avait cette qualité de connaître des mots que personne n'utilisait", s'est souvenu François Hollande, vantant les mérites de cette langue "qui a la vertu de conférer, malgré ses pièges et ses difficultés, plus de beauté à tout ce qu'elle désigne".

"Une langue de l'émancipation"

"La langue française, c'est une langue de l'émancipation. Apprendre le français, c'est pouvoir lire dans le texte la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, celle de 1948", "apprendre le français, c'est déchiffrer les langages de la liberté", a aussi estimé le président de la République.

Promouvant la francophonie, il a toutefois considéré que, si "on se bat pour une langue, on ne se bat pas en défensif, on ne se bat pas contre, on se bat toujours pour partager".

François Hollande a ainsi approuvé l'extension des cours en anglais à l'université, qui avait provoqué une polémique. "Il est question de faire apprendre, y compris ici en France, une langue étrangère ou d'exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne parlent pas encore le français. Moi, j'ai considéré que c'était une bonne méthode. Nous les faisons venir avec des cours professés dans leur langue pour mieux leur faire apprendre ensuite le français", a-t-il plaidé.

Avec dépêches