
Edward Snowden, recherché par les États-Unis pour avoir révélé le scandale d'espionnage Prism, a indiqué vouloir rester en Russie jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre l’un des trois pays d’Amérique latine prêts à lui offrir l’asile politique.
Edward Snowden a annoncé via un communiqué publié sur le site WikiLeaks qu'il demandait l'asile politique à la Russie. "Je vais soumettre ma demande à la Russie aujourd’hui et j’espère qu’elle sera reçue favorablement", peut-on lire sur le site, qui reprend les propos tenus vendredi 12 juillet par l’ancien consultant de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA), lors d’une rencontre avec plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.
Dans le communiqué, Edward Snowden affirme en outre n'éprouver "aucun regret" concernant ses révélations. Bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo de Moscou, l'informaticien à l'origine des révélations sur l'espionnage américain à travers le monde avait invité plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, Transparency International et Amnesty International, à se rendre à l'aéroport moscovite afin d'évoquer avec eux "les prochaines avancées de [sa] situation".
"Snowden risque la peine de mort"
La Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama comptait s'entretenir dans la soirée avec son homologue Vladimir Poutine du sort de l'ancien informaticien.
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Le département d'Éat américain s'est dit déçu que la Russie ait facilité cette rencontre entre Edward Snowden et les organisations de défense des droits de l'Homme. Sa porte-parole, Jen Psaki, a souligné que si Moscou accordait l'asile au fugitif, "il ne fait aucun doute que cela suscitera des inquiétudes" pour les relations entre les États-Unis et la Russie.
Pour sa part, le Kremlin n'a pas confirmé avoir reçu une demande formelle d'asile et a répété qu'Edward Snowden devrait s'abstenir de critiques contre Washington s'il souhaitait rester en Russie.
Mais après la réunion, des responsables proches du Kremlin se sont succédé devant la presse pour présenter l'informaticien américain comme un militant des droits civiques qui doit être protégé car il pourrait être inculpé d'espionnage aux États-Unis, un crime passible de la peine de mort.
“Il y a un grand risque qu'Edward Snowden soit condamné à cette peine extrême, a dit à la télévision Sergueï Narichkine, président de la Douma, le Parlement russe. Nous ne pouvons pas permettre cela."
Depuis l'arrivée d'Edward Snowden à Moscou, trois pays d'Amérique latine - le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie - lui ont proposé de l'accueillir.
Avec dépêches
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