
Dans la revue de presse française, ce mercredi, le dilemme du Président de la République à propos de son intervention publique, le 14 juillet; les confusions autour du début du ramadan en France, et la grève au Mont Saint-Michel en pleine saison touristique.
Le 14 juillet approche et François Hollande n’a toujours pas décidé s’il allait intervenir devant les Français.
"Parler ou pas, c’est le dilemme de François Hollande", nous dit Le Parisien qui nous apprend que le Président devrait réunir demain son cabinet pour prendre sa décision. Plusieurs options sont sur la table : une interview classique dans les jardins de l’Elysée par les journalistes de TF1 et France 2 (qu’il avait pourtant promis de ne plus faire), une prise de parole au pied de la tribune après le défilé militaire, dimanche ou encore un déplacement à Boulogne sur Mer.
Ses amis politiques préfèrent le scénario de la vieille tradition. "Ne pas s’exprimer ce serait laisser le dernier mot à Sarkozy", confie l’un d’eux. Surtout que "ne pas parler, ça se verrait presque davantage que de parler", estime un conseiller du Palais, "les Français trouveraient ça bizarre".
D’autres amis du président, plus rares, lui conseillent au contraire de se taire. "Parler pour dire quoi?" se demande l’un d’eux, "qu’il fiche la paix aux Français qui en ont raz la casquette des politiques", conclut-il.
Pour le nouveau journal de droite, L’Opinion, cette réflexion sur l’intervention c’est du François Hollande tout craché : "indécis, hésitant, recherchant toujours le compromis, façon de ne jamais trancher vraiment", écrit Nicolas Beytout.
Le Figaro, l’autre quotidien de droite, lui, revient sur la libération de Nicolas, ce militant de la manif pour tous.
"Libéré après 20 jours de prison", titre le journal. Après une condamnation à 2 mois fermes en première instance, la peine du jeune homme a été réduite en appel à une simple amende.
"Enfin !" s’exclame Yves Thréart dans son éditorial. Pour lui, "cette affaire n’aurait jamais dû exister". Le politologue Dominique Reynié va même plus loin, dans les pages intérieures du journal. Il se dit "impressionné que quelqu’un soit allé en prison 3 semaines pour avoir manifesté son opposition à une loi". C’est une "forme de répression que l’on n’avait plus vu depuis longtemps dans notre pays", s’insurge-t-il.
Les quotidiens s'intéressent aussi à cette confusion autour du début du ramadan.
"Il y a du pépin dans les dates", titre Libération avec la photo d’une corne de gazelle symbole ici de l’Islam qui s’émiette. Revenons-en rapidement aux faits. Le Conseil français du culte musulman avait fixé le début du jeûne à mardi. Il a finalement été déjugé par la Mosquée de Paris, d’influence algérienne.
"S’agit-il d’un desaveu pour le CFCM", se demande le Huffington Post.
Le journal en ligne cite plusieurs imams et spécialistes pour qui l’instance créée en 2003 par Nicolas Sarkozy ne "s’inscrit pas dans l’horizon de la grande majorité des musulmans français".
A l’origine de la confusion, la polémique sur la méthode pour fixer le début du jeune. Le CFCM voulait imposer une méthode scientifique basée sur les tables astronomiques, alors que d’autres courant préfèrent la méthode traditionnelle de l’observation de la lune à l’œil nu, lors de la nuit du doute.
"C’est une leçon", reconnait Dalil Boubakeur, cité par le Huffington Post. Le nouveau président du CFCM promet de "s’y prendre autrement l’année prochaine".
Notons tout de même qu’assez ironiquement, le président du CFCM est également le recteur de la mosquée de Paris.
Autre sujet, ce cri d’alarme que lance le Parisien/Aujourd’hui en France contre des logiciels informatiques utilisées dans des hôpitaux et qui seraient à l’origine de plusieurs bavures.
Cette femme de 72 ans s’était fait prescrire de l’amoxycilline. Or, il était bien précisé dans son dossier médical qu’elle y était allergique. Le logiciel informatique ne l’a pas relevé.
Dans un rapport rendu il y a quelques semaines, et révélé ce mercredi par Le Parisien des experts s’inquiètent. "La plupart des systèmes informatiques disponibles dans les hôpitaux ne sont actuellement pas performants pour permettre une alerte. L’information allergie ne peut être intégrée à une prescription afin de générer une alerte", écrivent-ils. Si les nouvelles technologies permettent chaque jour d’accomplir des miracles dans le domaine de la médecine, "il serait dommage que ces avancées soient ternies par des erreurs, aux conséquences parfois fatales, imputées à des logiciels informatiques", estime le journal dans son édito.
Enfin, Le Figaro s'intéresse à la grève au Mont St Michel, alors que le Tour de France doit passer par le troisième site le plus visité de l’hexagone. L’abbaye devrait rester fermer jusqu’à ce soir. En cause : un mouvement de colère des agents travaillant sur le site. Alors que d’importants travaux visant à redonner au Mont Saint-Michel son vrai caractère maritime, les parkings ont été déplacés de 2,5 km. Or, les employés n’ont pas d’accès prioritaire aux navettes. Et ceux qui jusqu’alors mettaient 10 minutes pour se rendre au travail, doivent désormais affronter 40 minutes de trajet. Ils réclament donc un système de transport spécifique et adapté. C’est "la course contre la montre" pour trouver un accord, estime le journal, alors que la saison touristique bat son plein.