Après avoir été condamné à quatre mois de prison, dont deux ferme, l’étudiant opposant au mariage gay a finalement écopé d’une amende de 3 000 euros lors de son procès en appel mardi. Le jeune homme a assuré avoir été maltraité par la police.
Nicolas Buss, seul opposant au mariage homosexuel à avoir été écroué pour sa participation à des actions contre la loi Taubira, a été condamné mardi en appel à Paris à 3 000 euros d'amende, dont 1 500 avec sursis. Le jeune homme, incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis depuis près de trois semaines, va être libéré dans la soirée, a précisé l'un de ses avocats.
Condamné en première instance à quatre mois de prison, dont deux ferme, pour sa participation à deux manifestations non autorisées en mai, Nicolas Buss a notamment été reconnu coupable par la cour d'appel de Paris de participation à un attroupement sans arme après sommation de se disperser, de fourniture d'identité imaginaire et de rébellion.
Devenu un symbole pour les opposants à la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, cet étudiant de l'Institut catholique de Paris, âgé de 23 ans, s’est présenté en victime tout au long de l’audience, appuyé contre la vitre du box.
"J’ai été bastonné"
Contestant chaque terme des procès-verbaux, Nicolas Buss s'est montré pointilleux et s'est lancé dans des explications longues et alambiquées, frisant souvent l'insolence en évoquant un "ramassis d'inexactitudes".
L’opposant au mariage pour tous a également assuré avoir été "capturé", puis "attaché, ceinturé et jeté comme un animal" lors de sa première interpellation par la police. "J'ai été bastonné," a-t-il affirmé.
Avec dépêches