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"La solution est entre les mains des Russes", a affirmé samedi le président équatorien à propos du transfert d'Edward Snowden. La veille, le vice-président américain avait contacté Rafael Correa pour plaider en faveur de l’extradition du fugitif.

L'Équateur a renvoyé samedi 29 juin à la Russie la responsabilité d'un transfert d'Edward Snowden, l'ancien consultant des services de renseignement américains qui a sollicité l'asile politique à Quito. "Pour l'instant, la solution, la destination de Snowden, est entre les mains des autorités russes", a affirmé le président équatorien Rafael Correa, estimant que le jeune informaticien de 30 ans avait révélé "le plus grand cas d'espionnage massif dans l'histoire de l'humanité".

Passeport annulé

"Nous n'avons pas cherché cette situation. Snowden est en contact avec Assange, qui lui a recommandé de demander l'asile politique à l'Équateur", a poursuivi Rafael Correa, faisant référence au fondateur du site WikiLeaks, autre bête noire de Washington. "S'il arrive sur le territoire équatorien, nous instruirons sa demande comme nous l'avons fait pour Assange", a ajouté le chef de l'État, en soulignant que "dans ce cas, il sera demandé leur avis aux États-Unis". Auparavant, Rafael Correa avait révélé que le vice-président américain Joe Biden l'avait contacté directement la veille par téléphone pour plaider en faveur de l'extradition d’Edward Snowden.

Auteur de révélations explosives sur les programmes de surveillance des télécommunications, l'ex-collaborateur de l'Agence nationale de sécurité (NSA) est coincé depuis une semaine à l'aéroport de Moscou, en provenance de Hong Kong, son passeport ayant été annulé par Washington.

Avec dépêches