Le Français Loïck Peyron (Gitana Eighty) toujours en tête du Vendée Globe, la course autour du monde en monocoque à la voile en solitaire sans escale et sans assistance, emmenait lundi, à très grande vitesse, ses poursuivants dans le contournement de l'anticyclone de Sainte-Hélène.

La flotte continue de bénéficier de bonnes conditions, avec un alizé de sud-sud-est bien établi, ce qu'avaient prédit l'ensemble des skippeurs lors des vacations de samedi et dimanche. Le groupe de tête a été surpris agréablement par une bascule de vent, favorisant la progression.

Du coup, tous profitent des ces derniers instants pour inspecter une nouvelle fois leur bateau, en tenue légère avec la perspective de revêtir bientôt les cirés.

Les premiers jours de navigation dans l'hémisphère sud constituent également l'une des dernières occasions de se doucher à l'air libre, avant l'entrée dans l'Atlantique sud, prélude à trois mois de navigation délicate, dans les 40es rugissants, 50es hurlants, dans l'Indien puis le Pacifique, avec le franchissement des trois caps; Bonne Espérance, Leuwinn et Horn.

"La journée ça va, mais la nuit, une petite polaire ce n'est pas de trop", a souligné Michel Desjoyeaux (Foncia), 15e à plus de 400 milles de Loïck Peyron.

Distancé en raison de son retour aux Sables d'Olonne, d'où il est reparti deux jours après le reste de la flotte, le "professeur" Desjoyeaux n'a pas hésité à "intoxiquer" ses adversaires, lors de la vacation de lundi.

"Avec les fichiers (ndlr: météo) que nous avons et à leur place (ndlr: les skippeurs de la tête de la course) je ne serais pas là", a-t-il asséné avant l'interruption de la liaison.