
Au Kenya, seul un quart de la population a accès à l'électricité. Pourtant, les profondeurs du pays recèlent un trésor énergétique : une chaleur extrême sous forme de vapeur d'eau que le pays veut exploiter aujourd'hui, pour pouvoir répondre à la demande en électricité qui explose.
"Élément Terre" vous donne rendez-vous dans la vallée du Rift pour un voyage au centre de la Terre. Le long de cette faille géologique qui traverse le Kenya, les entrailles de la terre dégagent une chaleur extrême. L'empreinte environnementale de cette manne bouillonnante est minimale et ses ressources quasiment inépuisables.
À Menengaï, au nord-ouest de Nairobi, un énorme cratère veille sur le plus grand chantier géothermique d’Afrique. Battu par la pluie, le site crache d'épaisses volutes de fumée, aux airs de paysage apocalyptique... Pourtant, c’est ici que l’avenir énergétique du Kenya se joue. Exploité à son maximum, Menengaï pourrait couvrir la totalité de la consommation d’électricité du pays.
Un peu plus au sud, à Olkaria, nous voici sur le site de la première centrale géothermique d'Afrique, née il y a trente ans. Depuis plusieurs siècles, la région abrite une communauté massaï qui s'inquiète aujourd'hui des projets d’agrandissement. Pour laisser place aux nouveaux puits de vapeur, ils vont devoir abandonner la tombe de leurs ancêtres et leurs traditions. Mais il s'agit de multiplier par dix la production d’énergie du Kenya d’ici 2030. C’est le prix à payer de cette révolution énergétique, menée à toute vapeur.