Depuis sa 2e place aux JO de Londres, l'équipe de France de basket suscite un engouement sans précédent. Les Braqueuses sont les favorites de l'Euro qui débute samedi en France. Leur capitaine, Céline Dumerc, veut finir cette année magique en beauté.
C’est en grande pompe que l’équipe de France féminine a été accueillie cette semaine à Trélazé, près d’Angers dans l'ouest de la France, la ville où elles débuteront samedi le premier tour du championnat d’Europe de basket. Réception à la mairie, signature d’autographes, les "Braqueuses" comme elles sont surnommées depuis leur titre européen en 2009, ont passé du temps à rencontrer leurs supporters. "On ne s’attendait pas à autant de monde. C’est plutôt agréable. C’est toujours surprenant de voir autant de personnes qui se déplacent. Cela met tout de suite dans le bain pour la compétition", raconte à FRANCE 24 Céline Dumerc, la capitaine de l’équipe, baptisée "Caps".
L’effet Jeux olympiques
Depuis l’été dernier, la numéro 9 des Bleues a dû pourtant s’habituer à son nouveau statut de "star" du basket français. Propulsée héroine nationale après ses trois points décisifs "au buzzer" lors des Jeux olympiques de Londres et la médaille d’argent décrochée par l’équipe tricolore, Céline Dumerc a connu une année sous les projecteurs. "Je pensais que cela allait se calmer, mais mine de rien il y a toujours beaucoup d’engouement. Un an après, les gens parlent encore des Jeux. Il y a eu plus de monde dans les salles aussi, notamment lors des matchs où je joue avec Bourges avec deux autres Braqueuses", note la meneuse qui a été élue sportive de l'année 2012 par Radio France.
Le tourbillon lancé par les JO n’est finalement jamais retombé. Lors de la préparation des Bleues au Championnat d’Europe, les matchs ont quasiment fait salle comble au mois de mai et juin. Le public n’a par ailleurs pas été déçu par la prestation des Françaises qui ont fait un sans faute avec neuf victoires en autant de rencontres. Après une telle leçon de facilité, les "filles" de l’entraîneur Pierre Vincent sont les grandes favorites de l’Euro. Pour Céline Dumerc, il faut toutefois faire attention à l'excès de confiance. La Russie, championne 2011, la Turquie ou encore l’Espagne sont aussi des candidats sérieux au titre : "C’est toujours délicat quand tu gagnes tous les matches. On a tendance à penser que cela va être du tout cuit. Il y a eu quelques matches un peu serrés. Il y a des points faibles à régler. Quand on pense qu’on est les meilleurs, le staff est là pour nous remettre les pieds sur terre".
De nouveaux visages chez "les Braqueuses"
Les Bleues doivent gérer leur statut de favorites, mais aussi une nouvelle composition d’équipe. Alors que cinq des joueuses médaillées à Londres sont absentes (Clémence Beikes, Jennifer Digbeu, Élodie Godin, Marion Laborde et Florence Lepron), des nouvelles venues font leur apparition sur le parquet (Marielle Amant, Valériane Ayayi, Anaël Lardy, Diandra Tchatchouang et Gaëlle Skrela). Malgré ces changements, la capitaine croit en son groupe : "Certaines d’entre elles avaient déjà un pied en équipe de France. Cela se passe bien. Il faut juste qu’elles s’adaptent à leur nouveau rôle. Elles ont beaucoup d’infos à digérer, mais tout le monde suit le wagon".
Pour tenter de décrocher leur troisième sacre européen après les succès de 2001 et 2009, les basketteuses pourront en tout cas compter sur un soutien à domicile. "Cela ne nous donne pas plus d’envie car nous l’avons déjà, mais c’est une motivation supplémentaire", estime la leader des Françaises. Au-delà de la course au titre, Céline Dumerc espère surtout que le sport féminin va continuer à être de plus en plus médiatisée. "J’ai vu une évolution énorme depuis mon arrivée en équipe de France en 2003. Mais pour perdurer dans le paysage sportif, il faut passer par de très bons résultats. Si on fait un faux pas, on risque de retomber aux oubliettes", prévient la joueuse. "Les Braqueuses" relèveront ce défi à partir du samedi 15 juin avec un premier match du groupe C contre la Lettonie à 21 h (heure de Paris).