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Selon le président nigérien, le Tchad est une cible des islamistes

Le président nigérien, Mahamadou Issoufou a affirmé, ce lundi, que les islamistes responsables du double attentat meurtrier au Niger le 23 mai préparaient une attaque contre le Tchad depuis le sud libyen. Ce que Tripoli réfute.

Après le Niger, le Tchad. D’après le président nigérien Mahamadou Issoufou, les islamistes qui ont frappé le Niger par deux fois le 23 mai, à Arlit et à Agadez, fomentaient en parallèle un attentat contre le Tchad.

L’attaque "contre le Niger a été préparée en parallèle avec une autre attaque, qui visait le Tchad. Pour l’instant cette attaque ne s’est pas produite mais elle était en cours de préparation en même temps que celle qui a eu lieu contre le Niger", a ainsi déclaré lundi 27 mai le chef de l’État nigérien, qui s'exprimait à Agadez suite à la cérémonie d'hommage aux victimes des attentats.

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Retour sur les lieux des attaques d'Agadez et Arlit
Selon le président nigérien, le Tchad est une cible des islamistes

Mahmadou Issoufou a également répété que, selon lui, "le foyer qui déstabilise aujourd’hui le Sahel se trouve en Libye". Il avait déjà affirmé, samedi 25 mai, que les assaillants venaient "du sud libyen". Il disait alors craindre une "somalisation de la Libye".

Le Premier ministre libyen dément

Une version contredite par le Premier ministre libyen, Ali Zaidan, en visite à Bruxelles. Pour ce dernier, toutes les allégations indiquant que les assaillants venaient de Libye sont "sans fondement et ne correspondent pas à la réalité", arguant que c'était plutôt l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi "qui exportait le terrorisme". 

"La nouvelle Libye ne tolère pas cela" et "n'est pas un foyer du terrorisme" a ajouté le chef de gouvernement libyen. Il a également révélé que le fils de l'ex-dirigeant libyen, Saadi Kadhafi, et d'anciens dignitaires du régime bénéficiaient du droit d'asile au Niger. "Je demande à nos amis nigériens de prendre ces faits en considération et d'extrader ces éléments pour qu'ils soient jugés en Libye", a déclaré le Premier ministre.

Les deux attentats du 23 mai au Niger ont été perpétrés à l'aube contre une base militaire à Agadez, où une vingtaine de personnes sont mortes, essentiellement des militaires nigériens, et une mine d'uranium à Arlit où un employé nigérien du site d'Areva a été tué. Les forces spéciales françaises sont intervenues le lendemain matin et ont abattu les deux derniers combattants islamistes qui résistaient. Au total, dix djihadistes ont été tués, huit à Agadez et deux à Arlit.

Avec dépêches