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Fitch souligne les progrès de la Grèce et relève sa note souveraine à "B-"

L'agence de notation Fitch a relevé, ce mardi, la note de la dette souveraine de la Grèce de "CCC" à "B-", soulignant ainsi les progrès réalisés par l'économie grecque dans le but d'éviter de sortir de la zone euro.

L'agence de notation financière Fitch a salué mardi les progrès réalisés par l'économie grecque qui montre, selon elle, des signes de "rééquilibrage", annonçant avoir relevé les notes souveraines de la dette du pays.

La note à long terme de la Grèce a ainsi été remontée à "B-" contre "CCC" auparavant. Celle de court terme a également été relevée à "B" contre "C".

Ces notes avaient été abaissées en mai 2012 sur fond de "risque accru" de sortie de la zone euro du pays en proie à un désastre économique, politique et social.

"Clairement, des progrès ont été faits en vue d'éliminer le déficit budgétaire et le déficit des comptes courant", souligne l'agence de notation dans un communiqué.

"Une +dévaluation interne+ a enfin commencé à être mise en oeuvre", ajoute-t-elle relevant que parallèlement les risques de sortie de la monnaie européenne s'éloignaient.

Le gouvernement actuel s'est montré, par ailleurs, beaucoup plus engagé que ses prédécesseurs à mettre en oeuvre les réformes réclamées par les bailleurs de fonds de la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), estime Fitch au lendemain du feu vert des ministres des Finances de la zone euro pour le déblocage de nouvelles tranches d'aide d'un montant de 7,5 milliards d'euros, dans le cadre du plan d'aide accordé au pays au printemps 2012.

L'agence prévoit ainsi que la contraction du PIB du pays soit moins importante que prévue cette année à -4,3% contre une prévision précédente de 6,4%. Elle attend de plus une faible reprise en 2014.

Reste, relève encore l'agence de notation, que les mesures d'austérité imposées à la Grèce pèsent toujours lourdement sur la croissance comme sur l'emploi. Le chômage y a explosé, atteignant en février 27%.

Ainsi, modère-t-elle, "la capacité de reprise est toujours mise en question".

La Grèce paraît malgré tout remonter la pente. L'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) a déjà salué, elle, les efforts du pays le 18 décembre 2012 en inversant la tendance des notations, pour la première fois depuis le début de la crise de la dette.

L'agence a ainsi relevé la note du pays de six crans à "B-", au vu du soutien réaffirmé de la zone euro au pays.

Le 5 décembre, SP avait placé la Grèce en situation de "défaillance partielle", à un cran seulement du défaut de paiement, précisant qu'il s'agissait d'une mesure provisoire, le temps que le pays réussisse le rachat de dette convenu avec ses bailleurs de fonds pour qu'ils le remettent sous perfusion financière. Ce qui a été fait.

Mardi, Ficth a également adossé son relèvement de note à une perspective stable qui pourrait conduire à une nouvelle amélioration de sa notation. Cette dernière est conditionnée à l'application ferme des programmes et des restructurations profondes réclamées par l'UE et le FMI, indique encore l'agence de notation.

AFP