D'après les résultats des tests ADN, Ariel Castro est bien le père de la fillette de six ans retrouvée avec les trois jeunes femmes en captivité, chez lui, à Cleveland. La petite Jocelyn est l'enfant d'Amanda Berry, enlevée en 2003.
Les tests ADN ont confirmé le témoignage d'Amanda Berry : Ariel Castro est bien le père d'une fillette née en captivité, a annoncé vendredi 10 mai le ministre de la Justice de l'Ohio (nord des États-Unis), Mike DeWine. La petite fille, prénommée Jocelyn, est l'enfant d'Amanda Berry, qui est parvenue à s'échapper lundi de la maison où elle a été retenue prisonnière pendant 10 ans en compagnie de ses deux compagnes d'infortune, Gina DeJesus et Michelle Knight.
Le procureur américain Timothy McGinty a affirmé, jeudi, qu'il envisageait de requérir la peine de mort contre le suspect pour les violences infligées aux jeunes femmes qui, selon lui, "dépassent l'entendement". Il va notamment chercher à requérir des charges "pour chaque acte de meurtre aggravé (qu'Ariel) a commis en interrompant des grossesses", passible de peine mort dans cet État.
La police fédérale a lancé vendredi un appel à témoins concernant deux autres disparitions d'adolescentes. Christina Adkins a été vue pour la dernière fois le 10 janvier 1995 à Cleveland, alors qu'elle avait 18 ans et était enceinte de cinq mois. Ashley Summers a, quant elle, disparu près de son domicile de Cleveland, le 6 juillet 2007, à l'âge de 14 ans.
Avec AFP
Car, outre la séquestration et les viols répétés, le suspect aurait forcé l'une des captives, Michelle Knight, celle qui a passé le plus grand nombre d'années sous son emprise - près de 11 ans - à interrompre plusieurs grossesses en l'affamant et en lui donnant des coups dans le ventre.
Michelle Knight a été la dernière à quitter l'hôpital vendredi. Les deux autres jeunes femmes en étaient sorties mardi matin. La jeune femme de 32 ans "a bon moral" mais "demande que l'on continue à respecter sa vie privée", selon l'hôpital.
La fille aînée d'Ariel Castro vit un "film d'horreur"
La fille aînée d'Ariel Castro, Angie Gregg, a confié, de son côté, vivre "un film d'horreur" dont "nous serions les personnages principaux, sans rien soupçonner de ce qui se passait".
"Toutes ces choses bizarres que j'ai remarquées ces dernières années, comme la manière dont il fermait si soigneusement à clé toute sa maison, certaines parties de la maison aussi, ou encore le fait que quand on dînait chez ma grand-mère, il partait une heure, puis revenait sans donner d'explication, tout cela fait sens maintenant", a-t-elle raconté sur CNN.
Il y a deux mois, a rapporté Angie Gregg, son père lui avait montré la photo d'une petite fille sur son portable en racontant qu'elle n'était pas son enfant mais "l'enfant d'une de (ses) amies avec quelqu'un d'autre".
Avec dépêches