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NBA : Les Lakers humiliés par les Spurs

San Antonio a mis un terme à la saison des Lakers en éliminant la franchise de Los Angeles au premier tour des play-offs NBA. En seulement quatre matches, ce "coup de balai" s'est conclu dimanche par une large victoire (103-82) des Spurs.

Privés de Kobe Bryant, qui s'est rompu le tendon d'Achille gauche juste avant les play-offs, et décimés par les blessures, les Lakers ont encaissé quatre défaites de plus de dix points face aux Spurs. La franchise, qui compte 16 titres de champion NBA dont deux lors des quatre dernières saisons, n'avait plus été balayée au premier tour des play-offs NBA depuis 1967.

Une année à oublier pour les Lakers

Tout s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices l'été dernier. Le pivot Dwight Howard et le meneur de jeu Steve Nash, deux joueurs au calibre All Star et au CV garni de récompenses individuelles, rejoignent la maison jaune et violette pour s'associer à Kobe Bryant et Pau Gasol, et faire enfler, par la même occasion, la masse salariale à plus de 100 millions de dollars l'année.

Mais strictement rien ne s'est passé comme prévu : la sauce n'a pas pris. Les blessures ont empêché les joueurs de se roder et les Lakers ont affiché un bilan négatif sur une longue période, avant d'arracher in extremis le dernier billet disponible pour les play-offs.

Le limogeage de l'entraîneur Mike Brown au bout de cinq matches a donné le ton de la saison. Il a été remplacé par un apôtre de l'attaque, Mike d'Antoni, qui a été préféré à Phil Jackson au grand regret des supporteurs. Car le "Zen Master", retraité depuis 2011, a gagné cinq de ses onze titres NBA aux commandes des Lakers et reste une figure adorée à Los Angeles. Le public du Staples Center l'a d'ailleurs rappelé aux dirigeants en scandant "We Want Phil" à plusieurs reprises lors des deux derniers matches.

Mike d'Antoni ne fait pas l'unanimité

La greffe avec la philosophie prônée par Mike d'Antoni n'a jamais pris avec un effectif pas assez jeune ni mobile pour le jeu rapide prôné par l'entraîneur. Ce dernier n'a pas su trouver un système pour mieux utiliser Howard et Gasol à l'intérieur, allant même jusqu'à pousser l'Espagnol sur le banc pour un temps.

"C'est dur pour moi d'être un leader quand je suis la 3e, 4e ou même 5e option de l'équipe, a constaté Gasol, dont l'avenir à Los Angeles s'inscrit en pointillés à cause de rumeurs de transferts, incessantes depuis deux ans. J'ai plus assumé ce rôle en fin de saison quand j'ai eu plus souvent le ballon".

"J'aimerais faire partie d'une équipe des Lakers qui vise le titre (l'an prochain) mais ce n'est pas de mon ressort", a ajouté Gasol.

Face aux Spurs, les Lakers ont perdu de 19 points d'écart en moyenne, encaissant vendredi la plus lourde défaite de leur histoire à domicile en play-offs (120-89), et n'ont jamais eu l'allure d'une équipe de play-offs.

Tony Parker décisif

Dimanche, Tony Parker a marqué 23 points en 26 minutes de jeu, avec 3 rebonds, 4 passes et 2 interceptions, pour finir meilleur marqueur du match et conforter son rôle crucial de meilleur marqueur de la franchise cette saison. "Ce n'était pas un combat équilibré, a indiqué l'entraîneur des Spurs Gregg Popovich. Mais nous avons su maintenir notre concentration à chaque match."

Le fiasco a été total pour les Lakers lorsque Dwight Howard a été expulsé, pour ce qui était peut-être son dernier match à "LA", moins d'un an après son arrivée. Il est en fin de contrat et, si les dirigeants veulent le voir rempiler, les critiques qu'il a encaissées et les difficultés qu'il a rencontrées toute la saison pourraient lui donner envie de changer d'air.

"Un cauchemar"

"Cette saison était un cauchemar, un mauvais rêve dont tu ne te réveilles jamais. Dès le départ, rien n'a marché, a expliqué Howard, le visage fermé, sans son traditionnel franc sourire. Je suis revenu très tôt d'une opération majeure (au dos). J'ai joué en ayant mal toute la saison."

"Je veux prendre du recul avant de parler de la saison prochaine", a-t-il ajouté, refusant de dire stop ou encore. Tout le monde est un peu énervé que la saison se termine déjà. Il faut d'abord panser nos plaies."

Tout ce bazar n'a pas empêché les dirigeants de confirmer D'Antoni pour la saison prochaine, lui qui n'a gagné qu'un seul des quinze derniers matches de play-offs dans lesquels il a coaché (avec Phoenix, New York, Los Angeles). "On va travailler dur pour se remettre dans le droit chemin, a promis D'Antoni. Je comprends la déception des fans. Mais qu'il sachent que dans l'histoire des Lakers, la franchise a toujours réussi à rebondir."

Avec dépêches 

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