Dans la déclaration finale du 21e sommet arabe, le secrétaire général de la Ligue arabe a indiqué que les chefs d'État réunis à Doha rejetaient le mandat d'arrêt émis par la CPI contre le président soudanais Omar el-Béchir.
Réunie ce lundi à Doha, au Qatar, la Ligue arabe a rejeté le mandat d’arrêt émis contre le président soudanais Omar el-Béchir par la Cour pénale internationale (CPI).
Dans une déclaration lue par le secrétaire général de la Ligue à l’issue du sommet, les pays membres ont estimé que "poursuivre un chef d’État en exercice était un dangereux précédent".
La déclaration a de quoi satisfaire le principal intéressé, Omar el-Béchir, qui a exhorté ses pairs à adopter "des résolutions claires et fortes rejetant la décision de la CPI", réclamant par ailleurs son annulation.
"Après quatre heures de discours, le seul intervenant critique à l’encontre d’Omar el-Béchir a été le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a épinglé le président soudanais non pas sur son inculpation, mais sur sa décision d’expulser du Soudan 13 organisations humanitaires", rapporte François Picard, envoyé spécial de FRANCE 24 à Doha.
Une accusation à laquelle le président du Soudan a rétorqué en disant qu’il n’y a ni pénurie de nourriture, ni pénurie d’eau au Darfour, rapporte notre correspondant.
"Son ancien vice-ministre des Affaires étrangères nous a dit que si d’autres organisations humanitaires ‘brisaient les règles de sécurité’ de son pays, elles seraient aussi expulsées", ajoute-t-il.
Dans leurs interventions devant le 21e sommet de la Ligue arabe, les autres chefs d’État ont, tous, soutenu le Soudan et condamné le mandat d’arrêt délivré par la CPI. Sans pour autant aller jusqu’à se prononcer sur la situation au Darfour...