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Saint-Étienne et le Stade Rennais, qui courent après un titre depuis des décennies, s'affrontent en finale de la Coupe de la Ligue samedi au Stade de France. Une enceinte qui devrait bouillonner avec des milliers de supporters des Verts.

La Coupe de la Ligue est certes le trophée le moins prestigieux, mais pour Saint-Étienne et Rennes, qui courent après un titre depuis quelques décennies, la finale du samedi 20 avril est une véritable opportunité de mettre fin à des années de disette.

"L'anomalie de l'histoire sera réparée quand nous gagnerons la finale" avait déclaré Dominique Rocheteau, l’Ange Vert, après la demi-finale remportée contre Lille.

Le "peuple vert" attend un trophée depuis 32 ans - son dernier titre de champion de France remonte à 1981 - et les Rennais depuis 42 ans. Rennes n'a en effet plus connu les joies de la victoire depuis la Coupe de France 1971 et un succès acquis en finale contre Lyon (1-0).

Pour Saint-Étienne, la frustration est d’autant plus grande que le club du Forez reste le plus titré des clubs français, avec dix sacres nationaux et six Coupes de France à son palmarès.

La "fièvre verte" au Stade de France

Depuis janvier et la qualification pour la finale, les supporters stéphanois n’attendent que ça. Ce match est le plus grand événement de ces 30 dernières années où le club a été relégué par trois fois en Ligue 2 (1984, 1996, 2001).

Cinq TGV, une centaine de cars et des dizaines de voitures particulières partiront donc du Forez samedi au matin pour converger vers Paris, sans compter tous les autres venant de toute la France. "Nous avons eu 200 000 demandes de places pour les 22 000 allouées, témoigne à Reuters Lionel Potillon, ancien joueur et aujourd’hui président de la fondation ASSE. Dans les écoles, tous les enfants portent les écharpes des Verts. C’est incroyable."

Trente-et-un ans après sa dernière finale perdue au Parc des Princes face au Paris Saint-Germain, l’ASSE a fait renaître "la fièvre verte" qui, de l’avis de l’entraîneur Christophe Galtier, n’est pas qu’une expression de journaliste. "Je ne suis pas surpris de l’engouement. Pas surpris parce que les Verts, ce sont les Verts [...]. C’est comme ça depuis des années, je m’en suis aperçu très rapidement dans les saisons où on a joué le maintien, raconte-t-il.

Dans les moments importants, déterminants pour l’avenir du club, les supporters de l’AS Saint-Étienne ont toujours répondu présents."

Saint-Étienne favori

Les Verts vivent pour l’heure une saison pleine, avec une quatrième place au classement de Ligue 1 (2e attaque et 2e défense) et une invincibilité en championnat qui dure depuis janvier. En course pour une place en Ligue des champions, le club du Forez pratique qui plus est un football alléchant qui le placera en position de favori de cette finale face à Rennes.

Car à Rennes, a contrario, tout semble aller de travers depuis deux mois, période qui coïncide pour les Bretons avec la perte sur blessure de leur meilleur joueur, Romain Alessandrini.

Depuis le 10 février, l’équipe de Frédéric Antonetti a enchaîné huit matchs sans victoire, dont six défaites. "Nous sommes les tocards de cette finale. Même pas outsiders. Nous n'avons plus gagné depuis deux mois", a déclaré l'entraîneur rennais, qui avait fait remonter Saint-Étienne en première division en 2004 avant d'en être débarqué.

Le milieu de terrain rennais Julien Féret accepte volontiers ce statut de "petit", plus confortable pour préparer une rencontre de cette importance. "C’est logique que l’on ne soit pas favoris, je l’accepte et le groupe aussi [...]. Aujourd’hui, Saint-Étienne est en grande confiance. Nous avons perdu cette confiance depuis deux mois et c’est comme ça que l’on va aborder ce match", explique-t-il.

"Peu importe notre statut, favori ou outsider. C’est l’implication que l’on va mettre qui nous donnera raison ou non. Aujourd’hui, on a besoin de remporter un trophée, c’est important pour le club, on a une chance d’y parvenir. On n’a pas le droit de rater un événement comme celui-là", indique le milieu de terrain.

FRANCE 24 avec dépêches